Le Pouvoir et ses déclinaisons : Consentement/ Dépendance/Permission/Contraintes/Contention/Panoptisme/Morale 2 liens : 1) impuissance et dépendance 123doc. Université de Toulouse III – Paul Sabatier Faculté de médecine ; 2) Cairn sur Michel Foucault '' Le pouvoir et le problème du corps'', par Matthieu Merlin

Publié le par Claire Antoine

Croisillons

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EXTRAIT : 

"Lorsqu’un patient est hospitalisé sans son consentement, tous les actes de la vie quotidienne deviennent des contraintes. L’obtention de permission, d’habits ordinaires, de briquet, d’activité occupationnelle sont soumises à l’approbation du médecin par l’intermédiaire de l’équipe infirmière. Il est retiré au patient sa liberté à décider, à faire ses propres choix, à exercer son libre arbitre. Lorsque le patient dit non, il manifeste son libre arbitre. Cet enjeu de pouvoir renvoie ainsi au modèle situationnel/réactionnel décrit précédemment, où des attitudes strictes de la part de l’équipe soignante contribueraient à entrainer une escalade d’agressivité chez le patient.

J. Palazzolo, dans son étude qualitative du point de vue des patients sur l’utilisation de la contention, retrouve également ce thème du pouvoir, interprété en tant qu’action exercée sur une conduite, dans quasiment tous les récits de patients (119). Il fait ainsi référence à Foucault qui décrit le pouvoir comme « des actions employées dans le but de guider ou contrôler la conduite de quelqu’un et d’ordonner le résultat. Le pouvoir existe alors dans le cadre d’un réseau de relations. » La réponse à l’agressivité du patient devient la source même de cette agressivité, l’enjeu de pouvoir du patient avec l’équipe soignante, la crainte d’être réduit à l’impuissance.

Or l’escalade d’agressivité conduit justement à l’utilisation d’une mesure qui entraine un état de soumission absolue, la contention physique, l’impossibilité même de faire quoi que ce soit. La contention psychologique devient physique. La perte du pouvoir de décider devient la perte du pouvoir de faire.

Selon Foucault, si une personne se voit supprimer en totalité sa liberté d’action par une autre personne, il n’y a plus de relation de pouvoir. La relation se transforme alors en contrainte. 

Résultat d’images pour Surveiller Et Punir Foucaut CouvertureÀ lire => https://www.cairn.info/revue-idees-economiques-et-sociales-2009-1-page-51.htm    

Le panoptisme carcéral à l'image d'une des conséquences de notre société néo libérale

(cf. Michel Foucault)

Pour que le plus grand nombre (les prisonniers) soit visible du plus petit nombre( les gardiens) 

Une population  ( peu importe laquelle) quadrillée sur le modèle de la surveillance au temps d'une pandémie de peste.

Les gardiens du troupeau conçoivent alors "Le mal social" sur ce modèle. Le système aidant est adopté ailleurs qu'en prison, dans les ateliers, les entreprises,  où quelques suffisent à contrôler, dans des open-spaces,  des dizaines de travailleurs tous visibles de loin.

Le redressement des corps humains auquel ces institutions procèdent chacune à leur façon conduit au redressement des morales jusqu'à l'autocontrôle, une fois qu'il y a été corrigé par un concours d'organismes, tout au long de sa vie.

                      Par un fort maillage social, avec au centre la prison, l'individu est isolé.

Comme le "traçage", par QR code, par exemple, ça marche, "ça passe crème"... auprès d'une population fatiguée psychologiquement ( acédie) qui remplit elle-même ses attestations de sortie...et pratique la délation, parce qu'il n'y a pas de raison que tout le monde ne fasse pas pareil, surtout les voisins de palier.  

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