Le "Rhizome" le concept ( cf Guattari Deleuze ) Courts extraits d'un texte trouvé sur http://www.boson2x.org/spip.php?article162 extrait de « Rhizome »...
..."Rhizome" titre de l’introduction du livre de Gilles Deleuze et Félix Guattari
Mille Plateaux, Capitalisme et schizophrénie 2,
paru aux Éditions de Minuit en 1980.
DÉFINITION
jeudi 27 avril 2006, par ,
[...] à la différence des arbres ou de leurs racines, le rhizome connecte un point quelconque avec un autre point quelconque, et chacun de ses traits ne renvoie pas nécessairement à des traits de même nature[...]. Le rhizome ne se laisse ramener ni à l’Un ni au multiple.
Il n’est pas l’Un qui devient deux, ni même qui deviendrait directement trois, quatre ou cinq, etc.
Il n’est pas un multiple qui dérive de l’Un, ni auquel l’Un s’ajouterait (n + 1).
mais... fait ... de directions mouvantes.
Il n’a pas de commencement ni de fin, mais toujours un milieu, par lequel il pousse et déborde.
...varie ses dimensions ... change de nature en lui-même et se métamorphose.
À l’opposé d’une structure qui se définit par un ensemble de points et de positions, de rapports binaires entre ces points et de relations biunivoques entre ces positions,
le rhizome n’est fait que de lignes : lignes de segmentarité, de stratification, comme dimensions, mais aussi ligne de fuite ou de déterritorialisation comme dimension maximale d’après laquelle, en la suivant, la multiplicité se métamorphose en changeant de nature... Le rhizome n’est pas objet de reproduction : ni arbre-image, ni structure-arbre. Le rhizome est une antigénéalogie. C’est une mémoire courte, ou une antimémoire. Il procède par variation, expansion, conquête, capture, piqûre.
À l’opposé du graphisme, du dessin ou de la photo, le rhizome se rapporte à une carte qui doit être produite, construite, toujours démontable, connectable, renversable, modifiable, à entrées et sorties multiples, avec ses lignes de fuite.
Ce sont les calques qu’il faut reporter sur les cartes et non l’inverse.
Contre les systèmes centrés (même polycentrés), à communication hiérarchique et liaisons préétablies,
le rhizome est un système acentré, non hiérarchique et non signifiant, sans Général, sans mémoire organisatrice ou automate central,
uniquement défini par une circulation d’états. Ce qui est en question dans le rhizome,
c’est un rapport
avec la sexualité,
mais aussi avec l’animal,
avec le végétal,
avec le monde,
avec la politique,
avec le livre,
avec les choses de la nature et de l’artifice,
tout différent du rapport arborescent : toutes sortes de « devenirs ».