Réflexion sur l'autobiographie ( (extraits de la dissert trouvée sur Anagnosis Lettres et classiques)

Publié le par Claire

dont le Wr est François GADEYNE

 dissolution du moi dans l'écriture#"art par excellence du particulier"?
... « jouissance sensuelle » de passer dans l'existence des autres, de se prostituer, d'appartenir, par l'écriture, à « tous », de passer de moi à l'autre comme par des vases communicants.
« C'est cette horreur de la solitude, le besoin d'oublier son moi dans la chair extérieure, que l'homme appelle noblement besoin d'aimer », écrit Baudelaire.
Ces affirmations sont résumées, avec un degré extrême de concentration, dans la formule :

« Moi, c'est tous ; tous, c'est moi. »

 qui va jusqu'à identifier le singulier et le pluriel, le particulier à l'universel, par la simple 
copule grammaticale « c'est ». « Tous », ce n'est pas simplement l'autre : c'est la totalité des hommes, le moi compris

 
Jusqu'où cette dissolution peut-elle conduire : à l'universalité 
d'un moi rendu par l'écriture assimilable à tous les lecteurs, ou à la singularité d'un moi fictif, un moi littéraire, qui pourrait être « tous » en n'étant plus le moi réel, le moi vécu de l'auteur ?


Ce mélange des individualités, cette confusion des « moi » qui s'accumulent et se superposent, sont celles des « grandes villes »

Publié dans citations. Notes.

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