''Le voyage'' de Charles Baudelaire : la poésie comme seul trajet possible - 3 Liens : 1)Le poème sur le site Poetica et 2)Le très intéressant Mémoire de Master de Mélanie Castandet sur le voyage dans ''Les Fleurs du Mal''; 3) Une carte des Enfers trouvée sur bing

Publié le par Claire Antoine

                            Quelques petit·e·s  notes/mots après lecture des liens

« Le Voyage », long poème qui succède à « La mort des artistes » est la clé de la quête baudelairienne

                      Un trajet (...) riche en rebondissements à la "recherche d’un Idéal perdu"... Atteindre ce paradis perdu/monde idéal par le biais de la poésie.  

Le recueil Les Fleurs du Mal,  ( travail de toute une vie, dont Baudelaire n'a pu réaliser son souhait de faire paraître une édition définitive), peut être assimilé à un véritable récit de voyage. En effet, l’itinéraire que propose le recueil se trouve en quelque sorte condensé/raccourci dans le poème dont le titre, et ce grâce à l’article défini « Le » signale le caractère généralisant et exemplaire. Un parcours en huit parties à travers lesquelles le poète expose sa vision du voyage, de la quête qu’est sa vie. Le recueil tout entier  est d'ailleurs centré sur le désir profond du poète d’atteindre un paradis perdu dans lequel, apaisé, il trouverait enfin sa place.

Dans la première partie « tout va bien » quoique la référence à l’Odyssée qui s’impose à partir de la figure de « Circé la tyrannique » puisse déjà nous inquiéter un peu.

Bref, Ulysse et Baudelaire voguent sur les mers pour retrouver leur Ithaque.  Dieu sait qu'ils vont en rencontrer des obstacles ! Et très rapidement, dès la deuxième partie, le poète en émoi à grand coup de phrases exclamatives nous impose les dangers du voyage…

En fait la quête, menacée tant par les embûches extérieures que par les démons intérieurs du poète se conclut sur un échec. Si on accepte de rapprocher le poète voyageur non seulement d'Ulysse, mais aussi   d'Orphée, celui qui est capable par son chant de se concilier les bonnes grâces de la nature, de tous les vivants, humains et animaux, et même des divinités les plus monstrueuses, si on accepte ça, on se dit que comme lui, il est confronté de son vivant à la limite infranchissable qu'est la mort, là où règne le silence absolu, là où la poésie est inopérante. Elle reste affaire de vivants avec leurs hauts et leurs bas, les écueils imprévisibles contre lesquels ils se fracassent. C'est ça ou rien.  Dans la dernière strophe le poète a choisi. Il lui reste  à lui, victime de « L’ennui », ce « tombeau des passions », à entreprendre, le dernier voyage des Fleurs du Mal , celui dont on ne revient pas, ( à moins que...)1 vers celle qu’il interpelle, la Mort-amie-partenaire au long cours. La nouveauté absolue réside au fond du gouffre, des Enfers mythologiques. 

"Ô Mort, vieux capitaine, il est temps ! levons l’ancre ! /Ce pays nous ennuie, ô Mort ! Appareillons/(...) Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu’importe ?/Au fond de l’Inconnu pour trouver du nouveau !"                                    1. "À moins que ..." Je dis ça parce que "mythologiquement parlant", dans le monde souterrain d'où les rêves montent vers les mortels, vivent deux frères jumeaux, bien sûr Thanatos, la Mort, mais aussi Hypnos, le Sommeil

 

•	« Les Enfers », le royaume des morts est gardé par Cerbère, le chien à trois têtes. C’est là où se rendent toutes les âmes pour être jugées après la mort.  Elles seront réparties sur 4 lieux : Les  Champs Élysées, le pré de l’Asphodèle, les Champs du châtiment, et le Tartare.

• « Les Enfers », le royaume des morts est gardé par Cerbère, le chien à trois têtes. C’est là où se rendent toutes les âmes pour être jugées après la mort. Elles seront réparties sur 4 lieux : Les Champs Élysées, le pré de l’Asphodèle, les Champs du châtiment, et le Tartare.

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