Mars 2016 Souffrance sans objet 151
Souffrance sans objet
qui s’incruste dans ma chair
et qui voile mon cœur
l'attriste, au bord des larmes
en plaintes mornes
insensibles aux chants ce matin des oiseaux qui piaillent
en ces jours d'accalmie du froid et du gris.
Je nodule mes mots
comme autant de modulations
grésillantes de mes consternations
de jadis
prosternée. Le front
sur le champ de braises où hier encore pieds nus
soutenue par l'espoir
de me rapprocher de la voix.
Elle m'a entraînée
vers le mitan
où s'est répétée
la douleur doucereuse de la coupure
du rasoir du poème
d'où le sang coule blanc qui
descend effréné vers la mer de l'incertitude
où il me perd