Metz - Poésie. A la Maison Verlaine, vendredi 26 octobre, le premier des " petits salons Verlaine" ( fil conducteur de la présentation )

Publié le par Claire (C.A.-L.)

 PETITS SALONS VERLAINE 

de 19h à 20h15

le  26 octobre 

Rencontre - dédicace - entretien  

autour du  dernier recueil 

de 

Bérangère Thomas

 

Eloge à la terre

http://www.edilivre.com/eloge-a-la-terre-berangere-thomas.html

Livre Papier ou PDF    

couverture d'Eloge à la Terre

 

présentation Claire Antoine

Fil conducteur de mon parcours dans l'oeuvre. Avec mes limites, donc, bien sûr. 

4 lectures

5 questions  

 1 ère question  - Pourquoi ce recueil, Eloge à la terremaintenant ? 

                            2 ème  - Quel rôle attribuez-vous au  poète ?

                           3ème - Les influences... " La poésie est  mémoire ", comme le dit Yves BONNEFOY. Relation avec les recueils précédents et ceux qui suivent et/ou suivront.

                          4ème - L'éditeur : Edilivre. Recueil et version numérique. Les autres recueils chez cet éditeur.

                         5ème - Les projets d'écriture et ouverture sur la Maison Verlaine

 

1. "Un Cri..."

Le cri de souffrance des arbres,  

- des arbres en général,

mais aussi de ceux de l'Esplanade -

mais aussi de colère, de refus.

La résolution de la poétesse de ne pas se résigner

Défense de baisser les bras. " Non, non, pas de renoncement ! " 

Malgré un constat bien terrifiant, celui d'une humanité immolée, sacrifiée aux dieux Béton, Plastique, Urbanisme, Aménagement du territoire...

N'est-ce pas l'enjeu de votre recueil, à la fois lyrique et engagé, de facture très contemporaine, adaptée à la thèse.

 1 ère question  - Pourquoi ce recueil, Eloge à la terre, maintenant ? 

                                               2. " Homme, il faut te convaincre "

Entrons plus avant dans l'éloge, la célébration, pour en saisir l'originalité avec un poème d'une vingtaine de pages dont je vais lire des extraits  ( une quarantaine de vers )et qui se présente sous le titre :    " Homme, il faut te convaincre..."

Le poème se présente comme un catalogue, une litanie, de structure anaphorique, qui reprend de façon allusive, imagée et généralisante les actions et les émotions  des hommes. 

La poétesse fait " le tour de la terre "

"La terre", le thème en anaphore est à la fois présente en elle-même, mais elle représente également  les êtres qui l'habitent, en bref, elle est métonymie, métaphore et symbole. 

Pour dire le désastre forme et fond sont liés.

Des phrases énonciatives, en alexandrins, tout au début, déjà minées de l'intérieur par le paradoxe :" La terre est un carré où chacun tourne en rond ".

Le dodécasyllabe, abandonné en cours de route pour des vers libres,  interroge donc  l'harmonie, la conteste,

qui plus est de sujet de verbes d'état, immuables, de verbes de sentiments et d'action, la terre,  devient petit à petit noyau de groupes nominaux et variés - participes passés, adjectifs, propositions relatives... - puis elle est isolée par des points de suspension...le silence.

On avance vers le moins structuré, l'hésitation ...

Quelques ébauches de dialogue, sans réponses directes

Une impasse est peut-être à voir dans cette contestation qui se lit dans le style ?

Mais une  amorce de réponse et une issue dans les derniers vers,

et dans le corps du texte par endroits où percent des rayons de soleil.

                 "Où les flèches d'amertume

                   Sont les fleurs d'un pêcheur !

                   Celui que l'on nomme rêveur !" 

2 ème question  - Quel rôle attribuez-vous au  poète ?

                                           3. " Et le béton fut..." ( extraits )

                                           4. "Après l'incendie" 

Cette partie va nous permettre d'évoquer ceux qui ont laissé des traces indélébiles, dans votre écriture, ceux dont consciemment ou non, vous vous êtes emparée pour forger, au fil de votre travail poétique,  votre style ...Mémoire...Culture vivante. Les oeuvres qui hantent votre imagination. 

La poètesse sera amenée à commenter au fur et à mesure de leur lecture les extraits choisis et les pistes avancées.

J'entends quelque chose de très contemporain dans la structure et le style, avec les ambiguïtés de l'énonciation, les variations, changements de ton, de registre, dans un refus des règles de la prosodie classique quand vous créez ..."une sorte d'anaphore à la rime'  du pronom relatif "qui ". Décrochage interdit !

Mais j'entends également  quelque chose  de lamartinien, des souvenirs de la grande poésie lyrique, ou la  tonalité plus violente et épique de Lautréamont

Des passages, épiques et même apocalyptiques.. Le titre, aussi biblique... la création...

Rimbaud, Hugo, et même Ronsard quand il s'adresse aux bûcherons de la forêt de Gastines.

"Après l'incendie" est plus verlainien, plus nuancé, plus doux.

Il se termine sur ce vers

                                   " Un désir d'infini qui appelle à l'ordre de l'amour " 

Un poème d'espoir. La vie peut reprendre, après le chaos 

3ème question  - Les influences. Étes-vous d'accord avec moi ? Certains poèmes certains auteurs vous viennent-ils  immédiatement en mémoire ? Pouvez-vous nous faire le plaisir de nous - en dire  quelques vers ? 

Eloge à la terre : un recueil différent. " Moins classique "

4ème question sur l'édition du recueil. La recherche d'un éditeur, pour un poète...le parcours du combattant.

5ème sur les projets et sur la Maison Verlaine et son rôle dans l'avenir par rapport à Verlaine, à son époque et à la poésie en général.

En conclusion, je dirai que j'ai énormément apprécié ce recueil

- dont la structure et la poétique "me parlent" -

qui interroge poétiquement les relations que l'homme entretient avec la nature. Relations ambiguës, ambivalentes.

Une écriture personnelle, riche en images, symbolique, toujours aussi musicale, même quand la musique est mise au service de la dysharmonie, mais plus rageuse. 

Publié dans Activités diverses

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