Archive de 2011 A eu lieu à Metz, une conférence de Christopher Pollman, sur l'enseignement français conçu comme " remplissage de cerveaux vides". Lien site Sciences Humaines sur l'ouvrage de Marie-Laure De Léotard, ''Le dressage des élites...''
Acquisition de connaissances ou épanouissement de compétences ? Analyse critique de l’enseignement en France
Le Dressage des élites. De la maternelle aux grandes écoles, un parcours pour initiés
L'auteur de cet ouvrage sulfureux mais non moins percutant est journaliste. Pour développer sa thèse, elle s'appuie sur les données statistiques et sociologiques les plus canoniques et au demeurant
L'originalité du livre consiste à mettre en évidence le véritable parcours du combattant qu'est devenue la scolarité d'un enfant dont les parents ont décidé qu'il devra obtenir un diplôme prestigieux (comprendre d'une grande école, fleuron et particularité bien française de notre système scolaire).
Conférence-débat co-organisée avec l’Université Paul Verlaine et Les Amis du Monde Diplomatique de Metz, animé-e par Christopher Pollman professeur agrégé de droit public de l’Université Paul Verlaine
J'ai extrait du résumé en lien quelques phrases qui rejoignent mes constats
( enseignante je fus...qui plus est de "Lettres"...avec DEA et CAPES*** [label 'Université de METZ', dite, longtemps après mon passage et pour très très peu de temps encore "Paul Verlaine"] )
"En France, élèves et étudiants sont conditionnés à recevoir leurs cours comme des dictées. L’enseignement se conçoit largement comme le remplissage de cerveaux vides.
Il décourage donc l’élève de s’exprimer" , or... "« l’idée vient en parlant », comme l’a déjà noté Heinrich Von Kleist au début du XIX ème siècle". ..."En résultent des programmes scolaires et universitaires surchargés, alors que les détails des matières ainsi débitées ne serviront plus jamais...L’apprentissage se déroule alors comme un processus machinal..".
Références entre autres
Marie-Laure DE LÉOTARD, Le dressage des élites. De la maternelle aux grandes écoles, un parcours pour initiés, Plon 2001
Peter GUMBEL, On achève bien les écoliers, Grasset 2011, notamment p. 14
Pierre MERLE, L’élève humilié. L’école : un espace de non-droit ?, Presses univ. de France 2005
N.B. Devant la morgue des politiciens jamais touchés - ni coulés- quand ils sont mis devant leurs "contradictions", leurs revirements, qu'ils acceptent de reconnaître, ( "J'assume totalement ") avec parfois, souvent, un brin de fierté et d'ironie dans le regard, je me suis dit qu'il y avait anguille sous roche et qu'il valait mieux pour ma santé mentale, (c'est vrai, ça m'énerve ! (1)) que je réfléchisse un peu à ce qui fait "leur assise". Il faudrait aller fureter du côté des programmes des "prépas" et des "grandes écoles" pour trouver le fil conducteur de leur pensée, dans ces lieux sacralisés où "on" leur enfonce dans la tête que ça y est, ils sont "arrivés", qu'ils font désormais partie de cette élite qui prendra la tête de "hordes d'imbéciles à la cervelle ramolie". "Le peuple" a, de tous les temps, été tenu pour bête et irrationnel, pauvre "de corps et d'esprit" hurlant à l'orée du bois avec les loups; et... la (si décriée) "tradition" perdure ...Que voulez-vous, il y a des invariants...Dans ces hauts-lieux, des professeurs continuent à penser pour eux, à leur "mâcher le travail". Ils avalent toutes les data qu'ils retraitent, dans leur cerveau affuté, prêt à l'emploi. Et ceux-là qui dans leur jeunesse leur faisaient miroiter des bonnes notes et des mentions, les habituent à penser en termes de "places à pouvoir" ruisselant d'espèces sonnantes et trébuchantes.
(1) Inutile de préciser, je pense😏, que je n'ai pas fait de grande école, mais une fac des lettres de province... et que je n'ai pas fait "carrière" en politique mais dans l'enseignement du "français" dans le second degré...