120-Fais passer s'il te plaît...
Fais passer, s'il te plaît
fais passer,
Coule
Roule
Enfuis-toi
Bummler
Flâneur
Flemmard
Que les mots morts
ne t'enterrent pas
pas
Re-con-naître
Ne vouloir ni cum ni col... con... com... ou cor... Ni re pas non plus re. Naître juste naître.
Nudité de l'être
Trouver des mots et les voler
les tordre les remplacer les
concasser, les creuser,
in-forme dif-forme mé-formé ré- formé
Filaments qui révèlent l'union du fils du dieu et de la mortelle,
un demain tenu par la main
La rage du loup se réchauffe des passages en ellipses retracées derrière les barreaux de sa cage,
quand il montre les crocs,
haïssant le présentement qui l'expulse d'un devenir de quelque part
Et soi...pouvoir d'un mouvement imperceptible des reins rester
au milieu sur le fil sans ombre du présent
frémir du pesant hier pour faire poindre l'aurore
Sans ressemblance alors
avec le bateau privé
de courant qui se frayant son chemin doucement s'ébranle et docilement passe l'écluse et avance dépossédé
par les haleurs guides transformés
en hommes machines.
Sois ! Que ta lumière soit
Instance de l'insistant instant
Et marche. Lève-toi. Marche pour l'absolue beauté de la vérité de la marche.
Trouver un abri momentané
Poser des syllabes-pieds
sur le sol de la page
pour replier les lignes des vers
avant le précipice mortel d'une lisière de
feuille.
Flux solaire reflux lunaire.
Rythme profond
Scansion interne venue d'un zig zag intérieur. Vague
envoyée sur les bords qui rebondit en segments différents
Réguliers et différents tenus par la verticalité centrale
C'est possible non c'est possible non, c'est possible, non ?
Poésie
éclaircie du jeu d'un monde énigmatique
du dit du dit et du redit et redit dis-moi : quel est celui qui marche sur deux pattes à midi ?
C'est qui ? C'est qui ?
C'est l'homme c'est l'homme je te dis c'est l'homme humain je te dis si crois-moi je te le dis...
De la terre au ciel qu'il touche
du sommet des pieds au bout de la tête
Tiré.
C'est l'homme.
Et pourtant, même si c'est vrai c'est vrai que l’échec est possible, l'échec et mat de la langue, passette, passoire où tout passe où tout passe, tout traverse même de travers :
usager d'une langue usée par des traversées
Beauté risquée soumise au détour du réel de la souffrance
béance qui renie brutalement les arrangements
de l'abri du nid
qui les vide de leur substance apaisante
à reconstruire si la vie revient (ter)
quand la vie peut venir aller
à nouveau motrice.
CA-L
Gilles Deleuze, par Jean-Marie Barnaud
Pour Alain Freixe " L'âme (...) est sur la route " Gilles Deleuze et Claire Parnet, Dialogues, p.77 Simplement mettre au net quelques notes de lecture de ce printemps : printemps, pour dire la ...
Un article qui donne envie de se trouver "sur la route" ...Article qui a servi de base à mon texte