Slam du 16 octobre 2025, sur les 12 mots : Thé, Curé(e), Fourré, L'Inde, Cerise, Salamandre, Savant, Courir, Machinal, Silence, Papillon, Amore
Tiens ! prends ça, ma grande, bois ton thé aux noyaux de cerise c’est bon pour ce que tu as.
- Comment tu le sais, ce que j’ai ? D’abord, c’est pas du thé, c’est de la tisane et paf ! Emploie le mot juste.
Pff ! Encore un, à tous les coups, qui confond les chaussettes et les socquettes ! Tu n’es pas vraiment savant, t’es pas un expert en santé
- Et alors ?
- Et alors ? T’es juste un chachant, sa-chant. Le savant il cherche, il chache, il chasse, avec ou sans chien d’ailleurs, il avance, il renifle, il flaire et parfois il trouve des trucs.
Toi ! Tu sais. Tu assènes. Tu es péremptoire.
- Wahou !!! Quelle histoire ! Tout ça parce que je t’ai proposé un thétisane ?
- Tu synthétises…Mais, oui-wi. C’est peut-être l'heure pour un breuvage - aux noyaux de cerise. Je sais que c’est parce que c’est bon pour ce que j’ai, je sais. ''Et que j’ai quoi hein ?'', que j'avais eu envie de lui demander. Ou que j’ai demandé, je ne sais plus. Que j’ai quoi ?
Que J’ai juste euh euh envie de de partir …Pour échapper à l’algorithme qui va ce soir ou demain m’envoyer des publicités de filets ou de chapeaux, quand je leur aurai dit, à ‘’lui’’ du thé et à ‘’lui’’ du Web, mes amis, que je m’étais mise à courir, ce beau jour d’été, l’été de mes 10 ans derrière des papillons verts et jaunes.
Oui, parce qu’il faut que je vous le dise, j’ai demandé à mon navigateur,
c’est machinal, je le consulte pour tout, c’est mon pote ‘’Le Web’’,
s’il y avait deux ’’p’’ à papillon.
Il m’a dit non, même si, globalement, en fait dans le mot il y en a vraiment deux. Mais pas à pi. Là il n’y en a qu’un. Comme dans papi. Par contre, il y a deux ''l''. Il vole, donc c’est normal qu’il ait deux ailes …
Que ce jour-là, j’avais couru couru tout au long, tout au long de la rivière. Je me revois encore, éblouie...
Et que soudain le silence avait commencé à m’oppresser et qu’au même moment,
je me souviens, une voiture s’était arrêtée, tout près. Je ne la voyais pas, elle était peut-être cachée dans les fourrés, là où le soir, cachées, s’endorment les salamandres à forme de lézards, ces génies du feu qui ont disparu depuis longtemps des empierrements trop visibles.
Et que de par-là montait dans l’air une chanson qui, en quelque sorte, éloigna toute la nostalgie magique du moment.
Celle – j’ai su plus tard, le nom de la chanteuse, c’était Annie Cordy - qui démarra direct avec son
‘’j’voudrais bien, mais j’peux pas … C’est pas commode d’être à la mode, quand on est bonne du Curé’’, répétait-elle à l’envi, enfin, à chaque refrain, elle qui arborait des vêtements colorés, mais pas comme moi venus d’Inde. J’avoue que pour l’Inde, j’ai paniqué à l’idée de ne pas réussir à l’incorporer, ce pays inspirant, le plus peuplé au monde, associé à Gandhi qui, bizarrement, n’a jamais obtenu le Prix Nobel de la Paix.
Et comble du comble ce dont je me souviens, aujourd’hui, là-maintenant, vous n’êtes pas obligés de me croire, c’est la chanson que je me suis mise à chantonner,
montrant ainsi que mon ambiguïté avec le monde qui m’entoure n’était pas que de façade :
''Amore, amore, …tralalala tala...''
’ Claire
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