''J'assume'' dis-je. Mais de quelle éthique te revendiques-tu ? 3 liens : 1) la couverture du livre de Gérôme Truc sur Hannah Arendt ; 2) Image ''C'est mon choix'' Chérie 25 sur Nrj Play; 3) La musique de Cosma pour le film d'Yves Robert ''Courage Fuyons''

Publié le par Claire Antoine

Gérôme Truc fait dialoguer Hannah Arendt et Kart Jaspers, Hans Jonas, John Dewey, mais aussi Paul Ricoeur.

Gérôme Truc fait dialoguer Hannah Arendt et Kart Jaspers, Hans Jonas, John Dewey, mais aussi Paul Ricoeur.

C'est mon choix : fumer

C'est mon choix : fumer

                                         Langage en acte aux conséquences pratiques

Quand on est un·e politique, il suffit de dire "J'assume" et qui plus est "totalement", pour provoquer l'admiration et le soulagement, parce qu'après tout iels sont élu·e·s pour ça.  

... Il est chou, ce petit côté christique ( la croix face au monde) et censément efficace aussi : Je prends sur moi, "tous les péchés du monde" et je vous sauve , "en même temps". D'un même geste. 

Je vous déresponsabilise, c'est moi qui vais "payer", pour mes erreurs, les vôtres, celle de notre monde hautement technicisé  qui donne à "la science" et ses retombées un pouvoir absolu incluant celui de détruire le monde.  

Quand on est élu, même par un nombre minimal de votants, on demande donc un acte de foi de la part de la totalité de ce que l'on peut appeler, si on reste dans la  perspective "chrétienne", son  troupeau ", qui peut contenir des brebis récalcitrantes vite ramenées à la raison par des chiens de berger.  

Un "Je " se dresse face à ses électeurs et aussi, par la magie des moyens de communication,  face aux peuples et aux politiques du monde entier, face au pouvoir anonyme d'un monde déterminé planétairement par la technique moderne. 

C’est là que les assumeuses et assumeurs  peuvent s'appuyer avec fierté sur la réflexion d'Hannah Arendt évoquant la responsabilité politique à l’égard d'un monde commun de plus en plus vaste : « le courage n’est pas nécessairement, ni même principalement lié à l’acceptation des conséquences, il y a déjà du courage, de la hardiesse, à quitter son abri privé et à faire voir qui l’on est. La valeur de l’action se mesure à l’aune de son pouvoir de révélation – lequel fait paraître "le Je" qui assume aux yeux des autres et de lui-même. Il s'agit d' assumer l’imprévisibilité des conséquences de nos actes. Elle prône une « heuristique du courage », une disposition à assumer nos actes et leurs conséquences imprévisibles, pour relever le « défi de la pluralité »                                                              

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