XIXe - En lien, article de Brigitte Buffard-Moret développant "l’influence de la chanson sur le vers au XIXe siècle"
De l’influence de la chanson sur le vers au XIXe siècle par Brigitte BUFFARD-MORET (Université de Poitiers, équipe de recherches FORELL)
(Rapide prise de notes personnalisées, "forcément", dans le début de l'article en lien pour lecture intégrale)
"Les poètes sous influence"
"Innutrition",
phénomène théorisé par Du Bellay et lui-même : " l'a-t-il trouvé chez Quintillien, chez Erasme, chez Dolet ou même chez Bembo ?, se demande le critique Kees Meerhoff, en 1986.
Même le premier, le plus grand, l'incontournable qui a éclairé, et fasciné les autres poètes depuis le XIXe siècle : "Victor Hugo, hélas !", comme le disait André Gide, celui qui faisait à certains moments, ébloui et conquis ... (lui aussi) du Victor Hugo ! Mais qui ose dire ça ? C'est Cocteau : "Victor Hugo était un fou qui se prenait pour Victor Hugo"...
Jeune, c'est Chateaubriand (1768-1848) qu'il avait pour modèle.
Radical, absolu, volontaire et orgueilleux, il écrivit : "Je veux être Chateaubriand ou rien".
Il dépassa le maître. Et depuis..."Ego Victor Hugo" fit des émules.
On peut parfois en reconnaître des traces chez Musset, Gautier, Banville, Verlaine, Baudelaire et chez bien d'autres
Or, Hugo (1802-1885) a introduit dans son œuvre des formes héritées de la chanson populaire ou de la Renaissance ; donc ces formes se retrouvent chez ceux qu’il inspire.
**Influence transfrontalière : comme celle de Baudelaire (1821-1867) qui traduisant Poe, découvre chez lui une esthétique qui lui parle (dans laquelle le refrain par exemple est primordial) et qu’il met à l’œuvre dans ses poèmes.
Verlaine, (1844-1896) lui connaissant les écrits des deux sera influencé par les deux : le français et l'américain !
**Mais aussi grand écart chronologique avec la réappropriation par les romantiques et donc par Victor Hugo des « vieilles chansons » de France et d’ailleurs, de la poésie de la Renaissance, avec ses ariettes et ses romances
Des influences combinées qui vont favoriser le renouvellement du vers français. Tout au long du XIXe siècle, les poètes emprunteront, des structures à la chanson tant populaire que littéraire. (...)