116. Il le faut...
J’aime
mon ombre hier dans mon ombre je me suis vue grande et mince.
J’envie
l’harmonie élégante
de ceux qui n’ont pas de poids
qui renoncent oublieux aux puissants biens du monde
qui peu à peu s’abandonnent.
Aventurière des lignes de mots
des dessins poétiques sur des surfaces
des ruelles et des boulevards, rotondes et périphériques
Des routes de signes.
En recherche
en lutte avec le poids du vide
du face à face
du mot à mot
du rejet pour déprise et reprise.
Je cède à ce désir.
Je franchis le seuil des portes de l’entendu.
En fuite pour croire pouvoir me reprendre en corps
à nouveau adolescente, dans un corps d’âge
à la respiration coupée.
En partance pour l’ombrage léger
Loin du regard zénithal absolu.
Par en enhaut du soleil qui couche au sable aux planches
A plat plus bas dans le secret à l’écart
M'enfouir et rendre visite au mouillé aux larves, à l’avant-naître
et espérer découvrir,
entre dessus l'implacable dure chaleur qui m’assomme,
et entre dessous de moi l’irrésistible mou de la fraîcheur qui m’étouffe
des galeries où s'entrefilent au point de croix des temps de douceur.
CA-L septembre 2014