Sur la littérature et son pouvoir-devoir ''désacralisant du nouveau sacré''. 3 liens : 1) youtube.com avant-spectacle,Théâtre de l'Atelier, Fabrice Luchini lisant P. Muray; 2) franceculture.fr, Virginie Bloch- Lainé et Clotilde Pivin; 3) lefigaro.fr ''P. Muray de moins en moins maudit'', Sébastien Lapaque
Des textes de Philippe Muray lus par Fabrice Luchini - Le Figaro
Fabrice Luchini reçoit Le Figaro Magazine dans sa loge avant son spectacle au théâtre de l'Atelier, à Paris, où il lit des textes de Philippe Muray. N'hésitez pas, abonnez-vous aux chaînes Y...
par Virginie Bloch- Lainé et Clotilde Pivin. Début de l'introduction : ''En 1983, Philippe Muray enseigne pour quelques mois à l’université de Stanford. Cet écrivain, auteur de plusieurs essais (...) découvre (...) aux Etats-Unis, ce que l’on allait appeler le « politiquement correct »... recherche obsessionnel du Bien et du progrès, ruée vers la fin de toutes les différences (entre les sexes, le père et la mère, l’intime et le public...), lui semble alors un mouvement de fond dangereux, qu’il voit se propager à la France dans les années 1980. Il écrit alors *L’Empire du Bien * en 1991. (...) Il poursuivra cette analyse critique jusqu’à sa mort. ..
Philippe Muray de moins en moins maudit
L'imprécateur popularisé par Fabrice Luchini est devenu une référence pour beaucoup d'intellectuels. Qui se souvient de Philippe Muray? Qui se souvient que la charge joyeuse qu'il a menée cont...
Sur L'auteur (source Wikipedia)
Philippe Muray , romancier français (1945-2006) chroniqueur d'une époque où « le risible a fusionné avec le sérieux », où le « festivisme » fait loi.
En moraliste, il stigmatise les travers de notre temps, par la dérision. Il invente une figure emblématique, un type l'Homo festivus, « fils naturel de Guy Debord et du web ».
Contre le « règne du rien », il veut « réintroduire le négatif pour montrer que lorsqu'on l'évacue, on ne peut plus rien comprendre ».
Il invente également le concept d'« envie du pénal »,
cette volonté de « combler le vide juridique »,
en créant toujours de nouvelles lois afin de se reposer sur un cadre rigide et formel ( avec quand même quelques cas de jurisprudence) et se délester de ses responsabilités...
Extraits
Désacraliser ''les nouveaux dogmes '', nos ''nouveaux absolus''
Les livres comme tombeaux des dieux du nouveau monde
"Si la littérature a un avenir, il consiste à désacraliser sans répit à peu près tout ce qui apparaît parce que tout ce qui apparaît aujourd'hui s'enveloppe dans l'aura d'une sorte de sacralité nouvelle.
Cette sacralité, pour être burlesque, n'en a pas moins une fonction d'intimidation énorme parce qu'elle se base sur ce que nous considérons comme des absolus:
les droits de l'homme, la tolérance, la ''lutte'' contre l'''homophobie'' ou la ''gynophobie'' assimilées au racisme, etc.
Au passage, de nouvelles catégories sacrées apparaissent aussi, avec leurs droits particuliers et leurs demandes de lois répressives; tandis que des cortèges de repentants, de pénitents de toutes les couleurs défilent dans le fond du tableau.
L'hypothèse est que
le monde se redivinise à mesure qu'il devient plus monstrueux. Cette monstruosité elle-même est de plus en plus interdite de représentation (c'est le but des lois insensées que l'on vote tous les jours).
Décrire cette monstruosité, dédiviniser le nouveau monde, jeter la suspicion sur les prétentions à l'innocence de la nouvelle civilisation, c'est l'idée que je me fais de la littérature. " Fin de la citation de Philippe Muray