Petit texte sur la rencontre de l'association ''Partage-Poésie'' où Alain Hélissen et Vincent Wahl ont invité Sophie Loizeau, à la médiathèque Verlaine de Metz. 4 liens :1) collateral.media; 2) alainhelissen.over-blog.com, 2) ecrits.vincentwahl.fr, 3) claude-ber.org pour des textes de Sophie Loizeau

Publié le par Claire Antoine

Sophie Loizeau et Alain Helissen le 1 Mars 2025, à la médiathèque Verlaine de Metz, pour ''Samedi, c'est poésie'' avec Partage-Poésie

Sophie Loizeau et Alain Helissen le 1 Mars 2025, à la médiathèque Verlaine de Metz, pour ''Samedi, c'est poésie'' avec Partage-Poésie

                             Quelques bribes désordonnées : capture de mots réagencés par endroits

Ce fut une très belle rencontre.

Celles et ceux qui sont intervenu·e·s ont été chaque fois des vecteurs d'énergie,

permettant à Sophie Loizeau de rebondir. 

Sophie Loizeau, éco-poète, auteure d'une quinzaine de livres, finaliste du prix Christiane Baroche, en lice pour le prix Copeau, au Havre, 

mais aussi féministe, dite ''pornographe'',

- rejetée, mais rattrapée, à ses heures de jeunesse - 

 avec tout ce que ce terme de ''pornographe'' comporte de discrédit dans un monde plutôt masculin --

je dirais plutôt ''érotique et sensuelle'' 

                   Elle (et non pas il) ''suscite la relecture de ses ''vers de phrase''''

Phrases, oui. Vers pas toujours : alors ce sera ''vers de phrases''.  

Mais qu'est-ce que la poésie ? La poésie c'est avant l'écriture. Une grande joie d'exister.

Un rapport de soi à soi

avec la nature comme témoin et partenaire. Imbriqués.

''Mystique'' comme le suggèrera Vincent Wahl,

ou plutôt ''spirituel'' comme lui répondra Sophie Loizeau. 

''Un'instase''. Une extase en soi, un pour soi à partager, à réactiver.  

Pour jouir deux fois. 

Le Phénix. L'oiseau accouche. Les doigts de l'oiseau s'accroche. Métaphores au rythme interne. 

Parmi ''Les loups'', des ''bosquets''.

Poèmes surgis du rut de mars. 

''Mon cœur est un composé de vie sauvage.''

''- Je m'assoupis du chant des loups'', 

  -  du ''rut lyrique des loups.''

Sous le règne de la ''Fa/emmelle'', mot valise, qui lie la femme aux mamelles.

La femme louve réinventée, transbordée. 

Les humains sont réintroduits dans la longue lignée des fertilisés par la terre, par les animaux des forêts, des campagnes et des montagnes. 

Le cerf Pan, côtoie l'élan qui n'a jamais connu l'amour mais dont le clitoris chante.

 Unissant les mots qui s'ouvrent, elle défie la solitude.

Fête de la “trilogie du corps et de la bête”, 

Fête du bouc !

Ô dieu Pan, ode à l'ô- dieu(x).

Il était une fois, dans ''L’Ile du renard de To Kirsikka, sur une île finlandaise habitée par une poète-ermite, ''fa/emmelle'' misanthrope, agressive et sauvage, poète disparue, auquel un manuscrit en finnois, retrouvé incidemment redonne vie, par l'imagination et l'écriture. 

Sentiment d'être 

vitalité

Joie d'être au monde

L'humour de l'autre-identité 

L'intrus masculin

le mateur, l'épieur-pilleur, qui pourrait véhiculer le mater-mère... ? 

                                              Présentation de Sophie Loizeau par Partage-Poésie

''Sophie Loizeau vit à Versailles, mais pas au château je crois...Elle a été enseignante puis psychologue scolaire à l'Education Nationale.
Son premier recueil paraît en 2001 au Dé bleu. Il a pour titre « Le corps saisonnier » et s'inscrit dans une trilogie qui intégrera «  La nue-bête » (en 2004 , éditions Comp'Act ) et « Environs du bouc » (en 2005, à ces mêmes éditions  Comp'Act ).
Sophie Loizeau affirme d'emblée : « J'écris à partir de mon corps, avec mon corps, depuis mon corps féminin. Je ne connais que cette expérience là... ». Cette première trilogie, plus que teintée d'érotisme, est un hymne à l'émerveillement du corps, au chant amoureux, un éveil à la nature et à la langue. La sexualité y est jubilatoire, elle fait partie intégrante de la nature, y associe encore le fantastique, le mythologique.
En 2009, Sophie Loizeau débute une nouvelle trilogie avec « La femme lit » (éd.Flammarion). Suivront « Le roman de Diane »( éd. Rehauts) et « Caudal » (éd.Flammarion). S'il est question du mythe de Diane déesse de la chasse, ces ouvrages tentent aussi d'inventer une langue qui ne soit plus soumise à l'académisme et plus particulièrement à ce que Sophie nomme le « Grand tout masculin », une espèce de « sexisme linguistique ». Ainsi, pourquoi dit-on « il neige », « il y a », ou « il faut que j'aille... » plutôt que « elle neige », « elle y a », « elle faut que j'aille ». L'ouvrage « Caudal » offre comme singularité d'être écrit une page sur deux.
Sans vouloir dresser ici sa biographie complète, de nombreux ouvrages succèdent aux six que je viens d'évoquer. Avec « La chambre sous le saule » elle étale en une longue prose une forme de « poésifiction ». Je citerai encore « Ma maîtresse forme » où le poème écrit s'accompagne du poème dit, dans sa version phonétique. Et puis, paru l'an dernier, les « Poèmes paniques », une anthologie regroupant des textes écrits de 1999 à 2020. (éd.Lanskine ).
Pour Sophie Loizeau, la poésie est agissante et peut aborder tous les thèmes . Elle revendique une féminité triomphante qui assume pleinement une sexualité libre de toute contrainte.''

 

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