65 Réveil
Metz !
Raconte ma jeunesse
Dans l'odeur de l'herbe coupée
Au bout de l'Esplanade replantée.
Je veux
Aux fleuves paresseux
Et par endroits fangeux et verts
Me confier à l'approche de l'hiver.
Las. Vois-tu
Les merles se sont tus
Ceux des vieux quartiers démolis
Que petite j'entendais de mon lit.
Te retrouver
Au hasard des allées
Des chemins menant à ma rue
Est impossible. Tu as disparu.
Transformée en parking
La place où enfant je jouais
Devant le porche où grand-mère habitait.
Les beaux mirabelliers.
Leurs fruits lancés dans des paniers.
Je me rappelle les mirabelliers.
Retrouver...
Le décor a changé.
Mais il me reste la tendresse
De tous ceux qui autour de moi se pressent ...
"Vois-tu,
Me disent-ils, ta rue
où tout te semble inanimé
Pourrait pour un baiser se réveiller".
Oui !
Je m'étais endormie.
Coulent coulent mes souvenirs
Ferments de chaleur pour des joies futures.
NOV 2011