Atelier-Poésie : 1er décembre 2015 avec Bernard Hamon pour ''l'ode/la prière à Aphrodite'' de Sappho aux cent visages : Texte en grec du fragment, 3 traductions Ernest Falconnet, Renée Vivien, Théodore Reinach et Aimé Puech - 1 lien, ''L'égal des dieux, 100 versions d'un poème de Sappho'''' de Philippe Brunet
" Ce livre s'adresse aux jeunes filles, aux femmes, aux féministes, aux amateurs de ces trois catégories, aux misogynes, aux amantes, aux amants, aux chercheurs de curiosités, aux professionnels du
https://books.google.fr/books/about/L_%C3%A9gal_des_dieux.html?hl=fr&id=0ODvvfUnTO0C
Sappho, Philippe Brunet
Après ''l'hymne à Vénus'' de Lucrèce, Sappho L'Ode à Aphrodite
Sappho, que les Anciens appelaient la dixième Muse, se transforme sans cesse au fur et à mesure des traducteurs qui la poursuivent de siècle en siècle. "Elle s'impose dans la coexistence contradictoire de ses prétendants..." ( cf Philippe Brunet)
Pour nous parler d'elle ... légende, mythe, réalité...
Bernard HAMON qui a su, plus d'une heure durant, passionner le petit public que nous étions. Un très grand MERCI à lui. Il reviendra dans quelques mois nous parler d'Orphée .
L'ODE I ou L'ODE À APHRODITE
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Texte (le seul) retrouvé dans son intégralité. Un "fragment" complet conservé dans un traité de Denys d'Halicarnasse, un grec qui vivait à Rome au 1er s avt JC et traduit, réécrit des centaines de fois... (Je m'y mets aussi, y a pas de raison ni raisons)...l'original réinventé ..."dans un même acte rituel d'écriture"Sappho y demande à la déesse à laquelle elle consacra son oeuvre et sa vie que l'être qu'elle aime toujours, l'aime à nouveau. "Pour lui éviter les tourments de l'amour non partagé", selon Jacques Jouannaεἰς Ἀφροδίτην
Ποικιλόθρον᾽ ὰθάνατ᾽ ᾽Αφροδιτα,
παῖ Δίος*, δολόπλοκε, λίσσομαί σε
μή μ᾽ ἄσαισι μήτ᾽ ὀνίαισι δάμνα,
πότνια, θῦμον.
* Enfant/, fille de Zeus,(Ζεύς / Ζεῦ / Δία / Διός / Διί) mot issu de la racine indo-européenne *dei- qui signifie « briller ».
Trois extraits de traductions,
celle d'Ernest Falconnet en 1838.
Immortelle Vénus, fille de Jupiter, toi qui sièges sur un trône brillant et qui sais habilement disposer les ruses de l'amour, je t'en conjure, n'accable point mon âme sous le poids des chagrins et de la douleur. (...)
En 1903, celle de Renée Vivien,
Toi dont le trône est d’arc-en-ciel,
immortelle Aphrodita, fille de Zeus, tisseuse de ruses,
je te supplie de ne point dompter mon âme, ô Vénérable,
par les angoisses et les détresses.
Mais viens, si jamais,
et plus d’une fois, entendant ma voix, tu l’as écoutée, (...)
...et délivre-moi des cruels soucis,
et tout ce que mon cœur veut accomplir,
accomplis-le, et sois Toi-Même mon alliée. »
Et celle de Théodore Reinach et Aimé Puech, en 1937
"Toi dont le trône étincelle, ô immortelle Aphrodite, fille de Zeus, ourdisseuse de trames , je t'implore (...) viens ici, si jamais autrefois entendant de loin ma voix, tu m'as écoutée, (...) Cette fois encore, viens à moi, délivre moi de mes âpres soucis, tout ce que désire mon âme, exauce-le, et sois toi-même mon soutien dans le combat."