Thomas BERNHARD par Chantal THOMAS ( qui remercie Evelyne CAZADE de le lui avoir fait découvrir)
Chantal THOMAS est totalement impliquée dans sa biographie aux voix multiples.
Les "Je" se mêlent.
A n'en plus savoir qui parle, les personnages de ses oeuvres, les auteurs convoqués,pour continuer à tenir compagnie à T.B., ou la biographe.
J'apprécie énormément. J'ai pris conscience de la situation particulière de l'énonciatrice au chapitre 7, dont les titres intermédiaires sont les suivants :
"Dit-il, pensai-je"
"Quand nous rencontrons le meilleur, nous devons renoncer, pensai-je"
"Il s'est mortellement habitué à sa soeur, pensai-je".
Ce chapitre m'a réjouie. Et m'a fait me questionner sur l'auteure.
Si elle a un blog, me suis-je dit, je vais la contacter pour la remercier et lui demander comment elle pouvait -avec autant de jubilation, car dans ce chapitre où sont évoquées les relations de Thomas Bernhard aux femmes, c'est ce qu'elle transmet,- évoquer un thème comme celui-là ...qui fait couler autant de ressentiment, de jugements moraux, habituellement.
En ce qui me concerne, je retrouve en TB certains traits de caractère ( et propos) de mon fils ainé ( à tel point que je me suis demandé s'il n'avait pas les oeuvres de T.BERNHARD comme livres de chevet...), mais aussi des miens. Et je souris. Mais, si c'était "un portrait" de l'homme qui partage ma vie, cela m'amuserait moins. Pourquoi ?
Je ne connaissais pa Chantal THOMAS. Depuis, après quelques clics sur internet... j'ai compris que c'était quelqu'un qui ne répondrait certainement pas à une lectrice lambda. Je suis un peu déçue. Encore une prof... Ce n'est pas grave. Je vais me débrouiller autrement. C'est d'ailleurs mieux ainsi.
( à suivre...)