Stéphanie PFISTER : "L’accumulation est importante dans mon travail, parce que c’est un moyen de parler de l’abondance, de la richesse et de la complexité du monde."
de Stéphanie PFISTER au moment de l'exposition (
performance )
LES FEUILLES MORTES
en octobre 2007,
à DOLL
ESPACE D'ART CONTEMPORAIN ( Lausanne)
où l'association basta inaugure
un nouvel espace consacré à l'art contemporain.
"...Je suis pour l’accumulation de pensées et de matières, dans le processus de
travail en tout cas, et parfois dans l’aboutissement d’une pièce si c’est nécessaire.
Une accumulation poétique aussi, même si le mot poétique sonne parfois
trop douceâtre et délavé.
C’est con que ce mot ait si mal tourné…
Pourtant la poésie c’est une chose très forte et essentielle dans la vie de tous
les jours.
Donc oui je parle du quotidien parce que je parle de la vie tout
simplement,
mais le quotidien c’est aussi un mot ennuyeux qui fait penser à la
routine, et à des trucs sans intérêts.
Si j’aime l’abondance c’est surtout parce que je déteste ce qui est chiant
et répétitif. "
" Elle ne comprendra pas, ni ne compatira, ni ne corrigera,
Ni ne changera, ni ne regardera, ni ne sourira, ni ne
bousculera,
Ni ne rigolera, ni ne se fâchera, ni ne pleurera, ni n'aimera
Ni ne nettoiera son propre caca, c'est elle : c'est ça."
Sous sciences, Genève, Héros-Limite, 2007.
Née en 1982, Stéphanie Pfister travaille et vit à Genève et à Nyon.
La vidéo, le dessin, et l'écriture sont les moyens d'expression qu'elle sollicite le plus souvent, en les faisant cohabiter et interagir de multiples façons.
En 2006, elle inaugure le bureau des actions-poétiques www.actions-poetiques.ch lors d'une exposition personnelle à la Galerie Favre (anciennement Confer) à Nyon.
Elle obtient en 2006, le Prix Jean Knechtli (VD) pour ses dessins.