Trouvé sur le blog de Carant "Poème à son grand-père maternel"
Notre père, notre ami, notre copain, notre camarade de jeu, notre poète du dimanche et du lundi, notre blagueur, notre joueur d'harmonica, notre retardataire à la messe, notre humour à froid,
notre humour à chaud, notre grand-père, nos samedis devant la cuisine, nos "qui sonne à la porte", nos rires, nos " dis quelque chose merde", nos délires, nos grosses frites, nos sirops
grenadine, nos bouteilles d'eau glacée, nos jeux dans le couloir, nos grosses déconnades, nos silences, nos cris, notre agitation perpétuelle,
notre sourire avec des dents en moins, notre défenseur contre les adultes, notre monsieur zappette, zapping et soirée canal J, notre poète du vendredi midi et du mardi soir, celui qui attend
devant l'école, celui qui lit le journal au lit, celui qui a arrêté de fumer le jour de ma naissance, celui qui fait des jeux de mots parfois bêtes, parfois intelligents, notre pote, notre
copain de classe au cheveux gris blanc, notre camarade de chips, notre empêcheur de tourner en rond qui tourne de côté, notre infatigable rebelle toujours de notre côté, notre râleur, notre
meilleur allié, notre historien, notre géographe attitré, notre écrivain de toute éternité, notre dessinateur qui griffonne, notre coup de crayon dans la marge, notre travail toujours en travail,
notre papier découpé, notre inventeur toujours à inventer, notre caméraman, reporter, ingénieur à mi-temps, grand-père à tous les temps, notre gros cas, notre coupure avec le présent, notre rayon
de jeunesse, notre cure de jouvance, notre enfance. Carant