Le Centre Pompidou-Metz "à
l’abri des caprices du ciel" : heureuse de vous l'entendre dire
Le toit spectaculaire
du centre Pompidou-Metz a
fait l’objet d’études minutieuses et approfondies.
Car pour abriter des collections de très grande qualité,
le Centre d’art messin se doit d’offrir toutes les
garanties. C'est bien ça, en principe, de penser ainsi.
Le toit, inspiré d’un chapeau chinois, qui recouvre l’ensemble du bâtiment aura une portée de plus de 40 mètres et sera construit avec une technique nouvelle : un maillage
hexagonal en bois lamellé-collé, assemblé comme un tissu et recouvert d’une membrane en fibre de verre et teflon.
Il y a même eu une maquette, alors...
cliché CA2M Christian
LEGAY
“Une des particularités du projet du Centre Pompidou-Metz réside
dans sa toiture.
Sa complexité ainsi que l’importance du volume du bâtiment ont justifié divers essais en soufflerie.
Une première à Metz”,
souligne la Mission Centre Pompidou-Metz.
A l’issue d’un appel d’offres international lancé en 2005, l’organisme nantais CSTB (Centre Scientifique et Technique du
Bâtiment) a été retenu pour réaliser trois séries d’analyses : études des actions de la neige, caractéristiques et effets du vent, études du confort au vent.
Spécialiste reconnu mondialement, le CSTB, dont le nom est associé à de grands projets comme le viaduc de Millau,
l’Arche de la Défense ou des gratte-ciel aux Etats-Unis, est un des seuls prestataires en France dans ce domaine d’intervention. “En août dernier, le CSTB a travaillé sur l’exploitation des données météorologiques locales, avant la mise en fabrication de trois
maquettes qu’il a équipées de capteurs en cuivre. Les essais proprement dits ont débuté en décembre 2005”.
Des résultats positifs
C’est dans la soufflerie Jules Verne à Nantes aménagée avec d’énormes ventilateurs et des canons à neige que le futur Centre Pompidou-Metz a
été soumis à rude épreuve. Huit séries de mesures ont été effectuées pour étudier l’incidence du vent sur le bâtiment mais aussi sur son environnement, ce qui permet d’analyser sa répercussion
sur les piétons. Une autre maquette a subi pendant plusieurs jours des chutes de neige par -15°C. Les techniciens l’ont
découpée pour quantifier la neige accumulée sur les différentes parties de la toiture.
Les conclusions de ces différentes analyses climatiques démontrent que le bâtiment, notamment
sa toiture et ses façades,
est correctement dimensionné pour résister aux pressions de la neige et du vent.