Juillet-août 2012 : "Instants poétiques" Introduction générale. Parler de poésie, de la poésie d'ici, de lorraine
"Parler de poésie",
faire un tour d'horizon de la poésie "d'ici", principalement,
de la poésie de la Lorraine,
sur la Lorraine ou écrite par des Lorrains
sur Jerico, en été
( lundi, mercredi, vendredi de 12h30 à 12h35 ) .
Je dirai que la poésie nous est nécessaire comme "salve contre l'habitude" pour citer le poète Henri Pichette. Pour s'ancrer dans une vie plus vivante, pour questionner le monde qui nous entoure, communiquer grâce à la langue que nous parlons, les sensations, des sentiments que nous éprouvons : la joie, la tristesse, la tendresse, l'envie de jouer ou de se révolter.
De partager ce qui nous fait vivre.
Il y a la poésie qu'on a apprise à l'école depuis la maternelle, celle qu'on a analysée, décortiquée avec les professeurs au collège, au lycée, qui fait partie de nous, à divers degrés.
Il y a celle des poètes célébrés, ceux du panthéon qui sont classés répertoriés traduits même, qui font partie du patrimoine culturel international ; on les dit parnassiens, lyriques, surréalistes, engagés...
il suffit de prononcer leur nom pour qu'aussitôt une connivence s'établisse, que des sourires naissent, des yeux pétillent ...
Je ne résiste pas...j'en énumère quelques uns, dans le désordre, pour le plaisir...
André Breton, Charles Baudelaire, Agrippa d'Aubigné, René Char, Louise Labbé, Paul Verlaine, Louis Aragon, Blaise Cendrars, Léopold Sédar Senghor, Rainer Maria Rilke, William Blake, Lamartine, Boris Pasternak, Elsa Triolet etc etc
Et puis, il y a les autres les moins connus,
pas connus du tout parfois et qui pourtant se consacrent à la poésie,
jonglent également avec les mots, trouvent, dans cet art,
avec, grâce ou contre les "modèles"
une raison d'exister, ou simplement une manière d'exister autrement.
Aux mots, à tous les mots,
coquilles vides d' aujourd'hui, car tout le monde le constate, la fonction poétique du langage est instrumentalisée - rhétorique à la finalité politique, publicitaire –
ces poètes-là, également, contribuent à redonner une vie,
en les ouvrant, les mettant en lien avec eux-mêmes et les autres solidement, énergiquement, patiemment, chaudement.
Et bien ce que je vous propose, c'est de vous emmener faire un tour du côté de ces poètes-là, que vous avez pu, auriez pu, pourrez ou pourriez rencontrer près de chez vous.
Ils sont publiés chez des éditeurs régionaux ou auto édités ou même uniquement présents sur des blogs.
Ils ont beaucoup de choses à nous dire sur eux, sur nous, sur cette société que l'on qualifie si facilement et de façon si brutale de “postmoderne”,
pour tenter de signifier que tout aurait été dit,
que maintenant la boucle est bouclée,
qu'il n'y a plus rien à échanger d'autre que l'ennui ...
Non ! Ce n'est pas vrai.
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Je voudrais faire entendre, entre autres, deux chantres de cette poésie qui fait ressurgir des paysages et des hommes que l'on peut croire inexorablement disparus, qui symbolisent des métiers, ( ABlanchot-Philippi et Gérard Dalstein ) ceux d'une époque dont petit à petit on va finir par oublier jusqu'à l'existence, qui fut celle de nos aïeux, mais qui grâce à la magie des mots peuvent et doivent continuer à prendre corps et sens dans notre réel contemporain.
( RV en juillet août sur Jerico " Instants poétiques"