Il y a 100 ans, naissait le poète ( à redécouvrir ) Saint-Denis GARNEAU, le 13 juin 1912.
NB : page en 2 parties. La 2ème est un parcours personnel dans un article consacré au Journal de Saint-Denis GARNEAU
Le site qui lui est consacré
http://www.saintdenysgarneau.com/
et plus précisément l'adresse de sa biographie
http://www.saintdenysgarneau.com/biographie.htm
Dans la collection Voix et Images Le volume 20, numéro 1 (58), automne 1994, p. 12-25 est consacré à Saint-Denys Garneau
Sous la direction de Michel Biron; Direction : Jacques Pelletier (directeur); Éditeur : Université du Québec à Montréal. en particulier un article de Jean-Louis MAJOR |
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Saint-Denys Garneau ou l’écriture comme projet de soi
Résumé copié/collé
L'oeuvre de Saint-Denys Garneau compose aujourd'hui un ensemble plus complexe que ne le laissait soupçonner Regards et jeux dans l'espace, l'unique recueil de poèmes paru du vivant de l'auteur. À la lumière des écrits posthumes, elle prend le caractère d'une "écriture du moi", dont la forme englobante est celle du Journal. Saint-Denys Garneau y situe tous ses écrits, y compris les poèmes, la correspondance et les essais, en les inscrivant dans une problématique de l'intimité. En rétablissant sa poésie dans l'ensemble formel du Journal, plutôt que dans une perspective biographique ou anecdotique, on y reconnaîtra la conscience d'une perte d'intimité avec soi-même en même temps que les avancées d'un projet d'écriture de soi. À travers des genres divers, subsumes par la forme du journal, Saint-Denys Garneau s'adonne à une quête unique, celle de l'être-moi.
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"Sobriété et esthétique de l’inachèvement"
Photos de portable CAL
http://www.collectionscanada.gc.ca/writers/027005-8200-f.html
Ce parcours est très éloigné du moment de la prise ( de notes ) et donc
plus tout à fait soutenu par le même objectif
Extraits donc d'un article consacré au Journal de Saint-Denys GARNEAU
Amorces de récits, projets ébauchés.
Noyaux d'effondrement comme matière première;
Cause de la narration.
Une tradition d'écriture dont la scène est toujours celle d'1 destitution.
Scène du fantasme qui révèle la réserve de dépossession fondatrice du sujet.
Toute puissance du regard de l'autre qui peut sans effort toucher en nous le réel le plus voilé,
Le dévoilant pour la honte de celui qui sent fuir son secret,
Son rien secret qu'il ne soupçonnait pas à ce point effroyable avant de le perdre.
Destitution/dévoilement
Projet de roman inaccompli,
Livrant au futur, comme en attente de la révélation de cette scène fondatrice,
Désigne aussi la place inévitable de l'écrivain dont la position subjective vise à exhumer la Chose.
Exhumation qui passe par une profanation du secret mais qui consiste à construire une cache nouvelle
qui ne voilera plus l'infigurable néant
mais en dira l'impossible par l'abjection qui est encore un masque.
L'écrivain écrit qu'il n'écrit pas, qu'il n'a pas encore commencé à dire.
Il draine donctoujours cette chose immonde et secrète
qu'il force au-devant de la scène, comme sa honte et sa causalité
Cette Chose qui se pare de lambeaux de chair, c'est la fiction,
une mascarade.
L'écriture de ceux pour qui la langue n'arrive pas
à céler l'image dans sa consistance -de face-
et dont la parole est structuralement empêchée, avant d'être interdite paye toujours sa dette à la Chose,
elle peut devenir création,
car cette chose immonde,
on ne peut la projeter sur l'autre,
la devenir pour la faire disparaître sans reprogrammer la catastrophe.
L' occasion d'1 rencontre avec l'insoutenable,
devient occasion de vérité enfin prononçable.
Vérité qui profane la langue pour la rendre à son tranchant premier.