Lien : Comment traduire la poésie ? Par Robert Ellrodt ( traduire/transposer/transmettre)
" Au traducteur d’un poème s’impose un compromis entre la fidélité au texte, qui n’est pas étroite exactitude, et la recherche de l’effet esthétique."
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Hors série | 2006 Traduire ou " Vouloir garder un peu de la poussière d'or "
Palimpsestes s'est fixés depuis sa création.
"Peut"-on traduire un poème ?
Qq courts extraits/notes
Que la traduction de la poésie présente des difficultés particulières, on l’a reconnu depuis l’Antiquité.
« Peut-on traduire un poème ? Non », répond tout d’abord Yves Bonnefoy.
Il ne peut y avoir
parfaite équivalence sémantique,
exacte équivalence sonore.
Et si comme Maurice Blanchot on refuse la dissociation du sens et du son...
Que faire ??????? Rin ?
François Victor Hugo (avec l’approbation de son père), puis Baudelaire et Mallarmé, se refusant à une « singerie rimée » traduiront en prose
l’un Shakespeare,
les autres les poèmes d’Edgar Allan Poe.
Maurice Blanchot paraît rendre la traduction poétique impossible quand il écrit :
Le sens du poème est inséparable de tous les mots, de tous les mouvements, de tous les accents du poème.
Il n’existe que dans cet ensemble et il disparaît dès qu’on cherche à le séparer de cette forme qu’il a reçue.
Ce que le poème signifie coïncide exactement avec ce qu’il est. Sens et forme interpénétrés
...L'impossibilité de traduire la poésie
(...) cas extrême de la « défectivité inhérente à l’acte traductif ».
Toutefois, peut-être...
Pour Paul Ricœur la tâche du traducteur est un « travail de deuil » :
« (...)Il est procédé à un certain sauvetage et à un certain consentement à la perte ».
Ce qui neveut pas dire que la traduction soit toujours inférieure à l’original.
(...) à la traduction « manquera toujours nécessairement une partie des résonances qui vibrent dans l’original », dit Hans-Georg Gadamer, toutefois, ajoute-t-il, "dans quelques rares cas de reprise magistrale, une telle perte peut être compensée, ou même conduire à un gain nouveau ».
Car comme dit, lui, Bensimon : "la puissance démiurgique du Verbe poétique"
n'est pas entièrement captive de sa langue d’origine".
Idée à creuser