Deux courts extraits du chant XI de ''l'Odyssée'' d'Homère : Tantale et Sisyphe en grec ancien avec la traduction de Leconte de lisle. Un lien MP3 lecture en grec ancien et français de Claire Antoine
Extrait du chant XI de l'Odyssée d'Homère
Homère pour le grec
pour la traduction Leconte de Lisle
et pour la lecture (MP3) Claire Antoine
Chant XI de l'Odyssée d'Homère : suite du récit d'Ulysse.
Extrait 1 des vers 583 à 592
Extrait 2 des vers 594 à 601
Il
accède au territoire de l'Hadès.
καὶ (...)εἰσεῖδον... Et (...) je vis ...
Texte en grec puis traduction de Leconte de Lisle, 1818-1894
καὶ μὴν Τάνταλον εἰσεῖδον κρατέρ᾽ ἄλγε᾽ ἔχοντα
ἑστεῶτ᾽ ἐν λίμνῃ: ἡ δὲ προσέπλαζε γενείῳ:
στεῦτο δὲ διψάων, πιέειν δ᾽ οὐκ εἶχεν ἑλέσθαι: 585
ὁσσάκι γὰρ κύψει᾽ ὁ γέρων πιέειν μενεαίνων,
τοσσάχ᾽ ὕδωρ ἀπολέσκετ᾽ ἀναβροχέν, ἀμφὶ δὲ ποσσὶ
γαῖα μέλαινα φάνεσκε, καταζήνασκε δὲ δαίμων.
δένδρεα δ᾽ ὑψιπέτηλα κατὰ κρῆθεν χέε καρπόν,
ὄγχναι καὶ ῥοιαὶ καὶ μηλέαι ἀγλαόκαρποι
συκέαι τε γλυκεραὶ καὶ ἐλαῖαι τηλεθόωσαι: 590
τῶν ὁπότ᾽ ἰθύσει᾽ ὁ γέρων ἐπὶ χερσὶ μάσασθαι,
τὰς δ᾽ ἄνεμος ῥίπτασκε ποτὶ νέφεα σκιόεντα.
"Et je vis Tantalos, subissant de cruelles douleurs, debout dans un lac qui lui baignait le menton. Et il était là, souffrant la soif et ne pouvant boire. Toutes les fois, en effet, que le vieillard se penchait, dans son désir de boire, l'eau décroissait absorbée, et la terre noire apparaissait autour de ses pieds, et un Daimôn la desséchait. Et des arbres élevés laissaient pendre leurs fruits sur sa tête, des poires, des grenades, des oranges, des figues douces et des olives vertes. Et toutes les fois que le vieillard voulait les saisir de ses mains, le vent les soulevait jusqu'aux nuées sombres."
καὶ (...)εἰσεῖδον... Et (...) je vis ..
“καὶ μὴν Σίσυφον εἰσεῖδον κρατέρ᾽ ἄλγε᾽ ἔχοντα
λᾶαν βαστάζοντα πελώριον ἀμφοτέρῃσιν. 595
ἦ τοι ὁ μὲν σκηριπτόμενος χερσίν τε ποσίν τε
λᾶαν ἄνω ὤθεσκε ποτὶ λόφον: ἀλλ᾽ ὅτε μέλλοι
ἄκρον ὑπερβαλέειν, τότ᾽ ἀποστρέψασκε κραταιίς:
αὖτις ἔπειτα πέδονδε κυλίνδετο λᾶας ἀναιδής.
αὐτὰρ ὅ γ᾽ ἂψ ὤσασκε τιταινόμενος, κατὰ δ᾽ ἱδρὼς 600
ἔρρεεν ἐκ μελέων, κονίη δ᾽ ἐκ κρατὸς ὀρώρει."
"Et je vis Sisyphe qui souffrait de grandes douleurs et poussait un énorme rocher avec ses deux mains. Et il s'efforçait, poussant ce rocher des mains et des pieds jusqu'au sommet d'une montagne. Et quand il était près d'atteindre le faîte, alors la masse l'entraînait et l'immense rocher roulait jusqu'au bas et il recommençait de nouveau, et la sueur coulait de ses membres, et la poussière s'élevait au-dessus de sa tête." '
lecture bilingue ( Inséré dans la perspective d'une illustration du "Combat interminable sous le double signe de Tantale et de Sisyphe contre la focalisation zéro. Multifocalisation Lorsque le narrateur connaît tout de l'histoire...")