Dans POEZIBAO ce matin Antoine EMAZ présente " Gestes lyriques" de Dominique RABATE

Publié le par Claire (C.A.-L.)

 

 

logo poezibao

( Pour bénéficier de l'intégralité, de l'article - ce qui est mieux, évidemment,  -

consultez le site http://poezibao.typepad.com/poezibao/

auquel vous pouvez, comme moi, vous abonner.

Promesse de lectures très stimulantes ! )

 

 

 Prise de quelques notes personnelles dans les notes de lecture d'  Antoine Emaz sur le livre de Dominique RabatéGestes lyriques, Editions Corti, collection « Les Essais » 256 pages, 20€ 

[...]lyrisme comme ...pulsion de vie poétiquement formalisée en des gestes singuliers d’écriture...individualisation du geste, qu’il date de la fin du vers régulier avec Baudelaire => naissance de la poésie moderne, «performativ[e]» : « la poésie...niveau d’intensité de cette performativité diffuse de la parole (celle qui m’oblige aussi bien à être là où je parle, là où la parole me parle) est le plus élevé. »

//Distance prise par rapport à la métrique traditionnelle mais toujours reste l’interrogation sur la lutte des mots contre la mort et pour décrire la réalité/vérité... "pour inventer une manière de se tenir ensemble."
...les différents chapitres de l’essai, sont autant de « gestes », de façons d’ouvrir l’œil sur la poésie moderne et contemporaine. L’analyse de Rabaté attentive à la texture, la technique d’écrire, sans pédante[rie].cfcommentaire du vers d’Eluard, « Vingt-huit novembre mil neuf cent quarante-six » (p.192), par exemple. 
Essai à l'allure de promenade... Il faut ajouter le futur comme temps efficient du lyrisme, vs exaltation du présent ou la nostalgie du passé : avec Malherbe, Hugo, d’Aubigné, Aragon, Desnos, Verlaine, Baudelaire, Rimbaud, Bonnefoy…et encore Brel, Nougaro, Ferré… 
... collecte de « gestes » en  liberté. Des chapitres sur un seul auteur, ou un seul titre de cet auteur...d’autres sur un motif, certains plus panoramiques autour d’une question : « Interruptions – Du sujet lyrique » (ch.4), « Poésie et autobiographie (ch.5), « Situation de la poésie contemporaine » (ch.10)...  des perspectives de réflexion et des clés possibles pour saisir sinon organiser la poésie moderne.

Ainsi, dans le chapitre 4, Rabaté pose « l’interruption » comme « geste poétique fondamental (…) pour la poésie du vingtième siècle dont nous héritons. » (p.94) Refus de l’opposition dépassée, entre « lyriques et anti-lyriques », il propose « un régime oscillatoire... entre le chant et ce qui le défait. » Ce qui permet de rendre compte des différentes ruptures dont la poésie joue "ou signifie : béance ou écart entre le sujet lyrique et la langue, entre le sujet et son destinataire, entre le sujet et le monde, conçu comme altérité inaccessible." veloppement éclairant pour comprendre pourquoi un lyrisme brut, ou à l’ancienne, n’est plus guère possible aujourd’hui, ou alors sous la forme d'un « lyrisme critique » cf J.M. Maulpoix. Pas de nostalgie, pas de paradis lyrique perdu, chez Rabaté, seulement un constat : « Pour la poésie moderne, le lyrisme ne peut avoir encore lieu que dans la conscience de ce qui nous en sépare. » (p.101) 
...« La critique ... comme lieu d’accueil et d’écho de l’œuvre. C’est à cela qu’elle aspire modestement, s’effaçant derrière le texte qu’elle met en avant. »... le sérieux de la réflexion n’interdit pas quelques touches d’humour dans le vocabulaire ou les références à la BD cf le coup de chapeau à Gotlieb => une sorte de proximité de ton, sans doute illusoire, mais ni lourde ni pontifiante. 
 

Publié dans citations. Notes.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article