Madame Carré de Malberg messine (1829-1891) crée les Filles de saint François de Sales
C'est la descendante d'une famille bourgeoise messine.
Pensionnaire à la Visitation à Metz.
Se fait déjà remarquer jeune pour ses qualités d'organisation et son autorité.
Elle cherchera toujours à recentrer les femmes sur leurs devoirs de mères de famille et d'épouses et à les détourner des "passions du monde".
Mariée, mère de famille, elle convertit son mari,
un officier brillant mais très routinier, autoritaire et indifférent à tout ce qui n'est pas son métier. Pendant 30 ans, elle le suivra de garnison en garnison.
Le couple connaîtra le drame de devoir survivre à tous ses enfants, qui mourront jeunes.
Ce qui caractérise celle qui ne devrait pas tarder à être considérée comme une sainte, c'est que sans rien changer à sa vie sociale ni à sa vie d'épouse, ( elle vit dans "le monde", en
parfaite femme d'officier, avec toutes les obligations que cela entraine, élève ses enfants en leur inculquant les principes de la religion chrétienne), elle fonde une
Société, celle des "Filles de st François de Sales" qui a pour but la sanctification personnelle et l'apostolat. Ces dernières mèneront à l'insu de tous une vie austère. Elle cherche, jusque dans
les côtés les plus pratico-pratiques de la vie quotidienne, à appliquer les règles de "la perfection chrétienne".
Il est possible d' avoir accès aux actes du procès canonique instruit à Metz sur son compte.
Après sa mort, son mari, pour "pour la cause de [s]a femme", ( les frais de sa Béatification) a offert, à la Supérieure des Filles de saint François de Sales, une forte
somme d'argent, ce qui a permis d'ériger à Lorry (57) la Chapelle, sous laquelle elle est enterrée.