Jean TINGUELY pour préparer visite expo(éléments trouvés sur Wikipedia)
« Jean dégage une énergie électrique dès qu’il rentre dans une pièce il remplit l’espace » c’est ainsi que commence le portrait de Tinguely brossé par Niki de Saint-Phalle. Quel que soit l’endroit où se manifeste sa personnalité d’artiste, on a le sentiment
d’être en présence d’un tempérament dynamique et imprévisible, qui cherche l’échange, la communication, et exige de ses partenaires une faculté d’adaptation et un désir de participation
permanents.
Ne devrait-on pas réfléchir, en ce qui concerne Tinguely, dans le sens où le fit le Financial
Times à propos de l’exposition de Venise :
« Assurément tout cela est animé par plus d’un souffle démoniaque, bien que nous gardions calmement les doigts croisés… Et au-delà de toute la drôlerie de l’ensemble et du raffinement
spirituel de la mécanique, on peut y découvrir une gaîté plus sombre qui s’apparente au désespoir. Ses machines fonctionnent merveilleusement bien,
mais elles ne produisent rien,
et c’est à nous de déchiffrer leurs messages sombres et ambigus. »
Jean-Paul Tinguely est né le 22 mai 1925, le jour de l'anniversaire de sa mère.
Sa biographie témoigne très tôt de tiraillements et de tensions entre lui et ses parents. II est Fribourgeois et jouit en même temps des droits civiques de la ville de Bâle(??) dans laquelle il grandit. II semble apprécier cette double appartenance qui lui donne la liberté de choisir et de changer.
Ainsi se sent-il, selon son humeur, tantôt Fribourgeois, tantôt Bâlois.
II trouve fréquemment refuge dans les bois des environs de Bâle, afin de s'adonner à la lecture sans être dérangé.
Il y réalise les premières œuvres • méta-mécaniques. : des roues hydrauliques avec effets sonores.
«Alors, j'ai commencé à faire une chose très bizarre : plusieurs samedis et dimanches de suite, j'ai commencé à construire de jolies petites roues en bois, bricolées comme ça, le long d'un
ruisseau [...]. Aucune idée d'art [...]. Dans la forêt, j'utilisais un ruisseau : il faut dire que c'était une forêt de sapins qui formaient une sorte de cathédrale, avec les qualités
sonores d'une cathédrale [...], les sons s'amplifiaient formidablement bien. J'ai fait jusqu'à deux douzaines de petites roues dont chacune avait sa propre vitesse, et parfois cette vitesse
était variable selon la vitesse de l'eau, variable elle aussi. Chaque roue avait une came [...]. Une came, c'est une chose qui assure une irrégularité à la roue - tu vois ! Ça frappait, ça
actionnait sur un petit marteau qui tapait sur différentes boîtes de conserve rouillées ou pas, des sonorités différentes. Ces sons, ces tonalités, à des rythmes différents, étaient répartis
tous les cinq à six mètres, et ces concerts s'allongeaient parfois jusqu'à cent mètres dans la forêt. J'imaginais alors le promeneur solitaire lui aussi dans la forêt, qui entend d'abord ce
concert avant d'entendre les bruits de la forêt. Parfois, ça fonctionnait jusqu'à quinze jours, c'était évidemment fragile mais il y en avait quelques-uns qui fonctionnaient pendant des
mois. »
Il remet en question l’académisme de l’art.
Il crée ses machines dans le contexte des « trente glorieuses » (les
années d’après la deuxième guerre mondiale) et de son « culte » du progrès.
Construites en partie à l'aide d'objets de récupération, les «machines» de Tinguely, consciemment imparfaites, refusent le culte de
l'objet neuf produit par une société de consommation.
... Dans une société ou la machine est de plus en
plus présente,
il l’introduit dans l’art en en montrant son aspect ludique et inutile.
À l’instar de ses machines qui s’autodétruisent après trente minutes de fonctionnement, il donne à voir que tout dans la vie a une fin.
(à suivre sur Wikipedia)