"La révolte de la chair" dans le théâtre de Bernard Marie Koltès de Donia Mounsef

Publié le par Claire

                              Description de l'éditeur L'Harmattan 

Cet essai porte un regard critique sur la corporéité et la spatialité dans le théâtre dit postmoderne notamment dans l'oeuvre de Bernard-Marie Koltès devenu depuis sa disparition l'un des dramaturges français le plus souvent joué et traduit à travers le monde.

Proposant un ré-examen de la rupture dite postmoderne, une rupture à la fois et contradictoirement progressive et régressive, cet essai entend se distinguer des rhétoriques ordinairement proposées pour appréhender l'oeuvre de Koltès, notamment que l'enjeu principal de cette dramaturgie se situe au niveau du langage. Cet essai cherche à découvrir une rhétorique du geste dans le théâtre de Koltès et voir comment l'expression de cette rhétorique offre la possibilité d'une révolte frénétique au sein d'une écriture dramatique qui d'apparence se veut méthodiquement construite et organisée.

Comment est-ce que la scène koltésienne devient la mise en spectacle du corps verbal, à la fois comme élément visuel et plastique et comme centre spatialisé? Comment est-ce que les corps scéniques transforment le lieu du spectacle en spectacle du lieu?

                                                     Quelques extraits 

                                                         "Théâtre et corps"
" Le tragique émane du fait que l'humain se rend compte que la réalisation de toute résorption du mal est empêchée, toute reddition interdite, quitte à provoquer d'autres délits, d'autres crimes au prix d'effarantes catastrophes."

La philosophie dominante en occident insiste sur nécessité de se détacher du corps ( déchéance de l'homme).

                                        Au théâtre,  le corps est influence rémanente et persistante.
Du corps mythologisé ( théâtre classique)
                  pathologisé ( théâtre naturaliste), enveloppe de l'esprit et porte parole de l'âme, au corps fractionné

( photographie)
du corps  réservoir d'énergie, à la présence vivante ( Appia)
de la biomécanique, à l'athlétisme affectif ( Artaud)
du mime corporel,  au corps dilaté

les discours du corps dominent les débats sur le théâtre et les rapports que le texte entretient avec l'espace scénique.

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