135 - En déshérence... ou aube orageuse d'été finissant
"Aube orageuse d'été finissant"
Il arrivera un jour…
Où je n’aurai plus envie
Plus envie de m’échauffer les sangs
Du sauve-qui-peut de l’indifférence
De la nuit qui m’environne parfois
Même plus les larmes aux yeux
Anesthésiée
Prête à entendre
- convaincue par doux conditionnement
Rabâchage images témoignages pilonnage
Séduction insinuation persuasion -
Ayant baissé la garde.
Je perds pied,
dans des croyances anciennes qui n’ont plus cours
« De quelque côté que je me retourne
Ça se détourne se retourne ça se floute…ça disparaît. »
Mes vieux combats, mes vieilles lunes désespérées : Adieu !
Vieille chose flasque par quel bout,
à quel crochet t'éperonner te retenir et t’accrocher ?
T'accrocher ? Mais pourquoi ? Tu sens que c'est le moment, vas-y !
Ce monde n'est plus le tien, tu l'as dit
Lâche prise
Ne sois pas lâche
...
On te retrouvera un jour dans un brin d'herbe, dans un oiseau, dans l'écume de l'eau
Et on te saluera
Tu souffres
Sauve-toi
On te laisse partir...
Tu éviteras merci pour nos yeux merci
l'image bosselée déformée d'une naufragée.
Merci.
Pars.
On pleurera.
Pars.
On te gardera là,
une petite place là, à gauche là, en haut là, dans le coeur.
Pars
Coeur gros de toi, alors
Tu t'épureras
Tu brûleras
Tu te consumeras.
Nous te disperserons
Libère-nous de tes vieilles lunes désespérantes
Pars en paix ...
"Au réveil, il était midi "