Centre Culturel de Queuleu - Conférence de la plasticienne Marie-Pierre GANTZER
La conférence de Marie-Pierre GANTZER :
pour un regard neuf sur l'art contemporain,
en se plaçant du côté de la création, de l'énergie des secrets de fabrication, et non de la réception/évaluation des artistes.
Faire-penser, toucher, sentir, entendre, voir refaire encore et encore sans rechercher comme seul horizon le jugement d'éventuels regards spectateurs/critiques.
Il y a un avant et un après la conférence
MP Gantzer a su montrer combien, loin de deshumaniser le monde, de lui retirer son âme, de le rendre abstrait, de le refermer sur lui-même et sur quelques happy few, les artistes contemporains composent amoureusement avec lui et peuvent nous entraîner dans leur sillage.
Car rien ne peut empêcher qui que ce soit, où qu'il soit, de dilater son espace et d' être au monde, de revendiquer son appartenence à ce monde-là, d'où nous sommes et pas un autre, mais en lien avec tous les autres artistes/artisans d'hier et d'aujourd'hui, grâce à une pratique artistique mettant en jeu, des brins d'herbe jusqu'à des instruments ménagers ou des mots ou des sons ou des vieilles affiches sales et déchirées etc...sans attendre de jugement. LIBERTE !
Quelques petites notes très incomplètes
qui ne sont pas un reflet de la démarche de la conférencière
et ne forment pas un exposé cohérent
Les lieux
Depuis les ateliers-laboratoires des artistes-chercheurs qui permettent de saisir combien espaces intérieurs et extérieurs peuvent être liés.
Comment chez Giacometti l'espace mental peut se dilater dans 25 m2...là où les armatures tendent à se dissoudre et à flotter, corps effilés, sans ombres...Comment Pierre Soulages explore le noir, à la recherche de la couleur... Francis Bacon et son atelier très encombré, car il n'aimait pas jeter...
Les éléments se modifient autour du sujet et le transforment. Chacun dans un espace différent où les murs sont parfois transformés en palettes
Certains,comme Picasso,artiste perpétuellement en action, pour qui les lieux de création étaient aussi des lieux de vie, ne voient pas de frontières entre vie privée/vie publique.
Dans un contexte urbain, la rue peut devenir atelier, lieu déclencheur du geste artistique.
Gestes dont les caractéristiques sont l'énergie et la continuité, la rapidité aussi et la mise en danger qui en est constitutive.
Cf les installations "in situ" - intransportables - qui vont faire corps avec l'espace...
Avec ces lieux de "nature" envahis par l'espace urbain, mais qui restent là en bordure, ou en espaces discontinus, veilleurs, poumons verts.
Et quand le "Je" marche dans la forêt
Cf Ludwika Ogorzelec qui va, dans un retour vers un passé finalement pas si lointain, chercher du bois mort en forêt dont elle prend le temps d'enlever l'écorce, pour créer à même le lieu un autre espace " cristallisé", léger, arborescent auquel elle mêlera aussi le plastique.
L'artiste utilise la grande diversité des choses de la "nature" et de son extension/expansion, "la technique"
On peut lire dans les pratiques artistiques contemporaines comme un inventaire poétique.
Je ne développe pas davantage, ce serait trop long
mais ce que je peux dire, c'est que quand je suis sortie,
j'ai eu l'impression (et je n'étais pas la seule), que le monde était bien plus vaste que je ne l'avais senti jusque là qu'il était à découvrir dans les toutes petites choses aussi, qu'il suffisait d'ouvrir les yeux, tendre les mains, pour les explorer et que tous ces artistes dont MP Gantzer nous avait parlé pouvaient être des guides.
MERCI !!!!!!