L'Histoire, des catholiques et des caricatures
Lien 1 Le XVIIIe la censure contre l'esprit des Lumières
Lien 2 L'humour, comme antidote au fanatisme
CQFD
Même s'il fait polémique voilà comment je peux comprendre et accepter, l' article paru dans la Revue de culture contemporaine, en ligne, Etudes , sous le titre "Nous sommes Charlie" ( lien 2) et dont j'ai copié/collé ci-dessous un extrait de l'édito.
"Comment ne pas s’indigner devant cet assassinat perpétré de sang froid ? (...) Nous avons fait le choix de mettre en ligne quelques caricatures de Charlie Hebdo qui se rapportent au catholicisme. (...) L’humour dans la foi est un bon antidote au fanatisme et à un esprit de sérieux ayant tendance à tout prendre au pied de la lettre. Nous exprimons par là notre solidarité à l’égard de nos confrères assassinés, des autres victimes, de leur famille et de leurs amis." ***
Réponse...en le mettant dans la perspective qui suit
La publication peut être lue, au-delà de la sidération, de la colère indignée et de la tristesse qui nous envahissent, dans la perspective d'une réponse à ce que tous ceux qui sont passés par le système scolaire "savent", l'ayant appris par coeur pour réussir des interros et des devoirs... En effet, dès que l'on parle de "censure" et de "liberté de la presse", dans les livres ou sur les sites d'histoire littéraire/culturelle en particulier au XVIIIe, siècle dont on s'enorgueillit, le Siècle des "Lumières", on évoque, dans "le langage du consensus" - pour montrer sa terrifiante étroitesse d'esprit, son effrayant obscurantisme, etc. - la religion, le pouvoir de l'Eglise et surtout des Catholiques (cf lien 1) vus comme le frein le plus puissant dans la marche vers le monde actuel, tolérant et libre.
Extraits du lien 1
"Le prestige croissant des philosophes n’exclut pas, bien au contraire, les persécutions du pouvoir politique. Dès le début du siècle les progrès de l’esprit de critique et de libre examen, la mise en question du système économique, politique et idéologique multiplient les infractions à l’ensemble des réglementations établies depuis Charles IX pour surveiller l’impression et la librairie. (...) surveiller la littérature : sont punis de la peine de mort les auteurs, éditeurs, imprimeurs ou colporteurs d’ouvrages tendant « à attaquer la religion, à émouvoir les esprits et à donner atteinte à l’autorité du roi ».
Tout auteur doit obtenir une « permission » officielle attestant que son ouvrage ne contient rien d’attentatoire à la religion, au pouvoir royal et aux bonnes mœurs.
Cette permission qui entraîne un « privilège », garantie du libraire contre les contrefaçons(...)
Trois juridictions ont le pouvoir de condamner un auteur même si son ouvrage a été approuvé par la censure :
• la Sorbonne, chargée d’examiner l’orthodoxie théologique des livres et dont l’autorité se discrédite peu à peu ;
• les Assemblées du clergé, qui s’insurgent contre les progrès de la philosophie et votent des « dons gratuits » au gouvernement royal pour obtenir de lui une condamnation énergique des ouvrages séditieux par le Parlement ; • le Parlement, dont la sanction entraîne la défense d’imprimer, de vendre et de colporter l’ouvrage condamné que l’on fait symboliquement brûler de la main du bourreau. Il peut « décréter de corps » (faire arrêter) l’auteur, ce que Rousseau en 1762 et Raynal en 1781 évitent par la fuite et l’exil.(...)