Atelier poésie : Ronsard, élégie : ''Contre les bûcherons de la forêt de Gastine'' 4 liens - lien 1) le poème ( 2 versions : l'ancienne et la modernisée); lien 2) des dioramas de Stéphanie Bodin ( 2021); lien 3) un article de Guillaume Sagliet (SirEnergies) sur les ''Puits de carbone''; Lien 4) Valentin Ehkirch dans L'express en 2020 ''Planter des arbres pour compenser les émissions de carbone'

Publié le par Claire

  1. Revisite de l'atelier "poésie" du 12 octobre 2010

                     2. Et en 2022 ? Pourquoi (re)parler de ça ? 

Parce que j'ai découvert par hasard les créations de Stéphanie Bodin, et aussi parce que l'on parle beaucoup de reboisement, de puits carbone...  

L'enjeu, en 2010, était de travailler en amont du printemps des poètes ( mars 2011) dont l'intitulé était "D'infinis paysages", sur le thème de l'arbre (branches, feuillage, troncs...) à partir du poème de Ronsard : "Contre les bûcherons de la forêt de Gastines".

                                                                         Pourquoi ? 

Pour répondre : - à l'actualité du quartier : on coupe les arbres à tour de bras...; - au goût des participantes de l'atelier pour la marche dans la nature, les bois; d'autant que l'une d'entre elles avait un père bûcheron et a vécu quelques années dans une maison meusienne située dans les bois.

Et aujourd'hui... (c'est ballot !) après la déforestation en Amazonie notamment (ou en même temps, "c'est plus fun"😅) et les abattages des arbres urbains, ON se sent obligé de replanter (urgemment) des arbres, au motif qu'ils seraient capables de stocker beaucoup de CO2, "Au point que le reboisement permettrait "d'arrêter les pires effets du changement climatique." Ce qui fait que les grands grands de ce monde ont imaginé "un truc super", à Davos, à Kyoto ou ailleurs pour compenser l'impact d'un petit voyage en avion ou d'une usine très, trop polluante, c'est le phénomène dit de compensation qui permet de se racheter, si je puis dire, de ses méfaits en plantant des arbres. Comme autrefois au confessionnal où le prêtre échangeait les péchés contre une pénitence. Hop ! "Trois Ave et deux Pater" et le tour était joué, jusqu'à la prochaine fois...  

     La lecture se fera à partir du deuxième mouvement, celui de l'adresse au bûcheron "inconscient"

                                      "Ecoute, bûcheron, arrête un peu le bras"...

Procédés :

Scène fictive/ lien de proximité

Personnification - utilisation de la mythologie - 

Puissance de la parole poétique en communication avec les dieux et la nature, en occultant le "pouvoir" qui arme la main du bûcheron  -

Les négations, le vocabulaire de la perte/ destruction/violence - les connotations du bois vs le soleil, le plein jour - rapport aux sensations auditives - clichés de la vie pastorale -

De la scène sacrilège ( accusation, déploration ) au souvenir des attraits de la forêt, de ceux qu'elle abrite, protège, perdus à jamais (les conséquences prévisibles) et au futur qui voit la fin d'une vie  idéale, heureuse, douce, dans l'ombre...

Mélancolie; souvenirs d'enfance; source d'inspiration

Une essence d'arbres en particulier : les chênes

puis portée plus générale tristesse;  reproches "peuples ingrats..." Méditation  centrée sur le processus de transformation des paysages, de la nature livrée aux double coups du temps qui passe et de l'idéologie du pouvoir en place. 
"Que l'homme est malheureux qui au monde se fie !
O Dieux, que véritable est la Philosophie
Qui dit que toute chose à la fin périra
Et qu'en changeant de forme une autre vêtira ;
De Tempé* la vallée un jour sera montagne
Et la cime d'Athos** une large campagne,
Neptune quelquefois de blé sera couvert;
La matière demeure, et la forme se perd."

*La vallée de Tempé, consacrée au culte d'Apollon,  est  le défilé de 40 km creusé par le fleuve Pénée entre le mont Olympe et le mont Ossa  pour permettre un passage de la plaine de Thessalie vers la mer. ** « L'Athos est une montagne en forme de mamelon, mais si élevée que les habitants du sommet, qui commencent leurs labours avec le lever du soleil, ont déjà eu le temps de se fatiguer quand le premier chant du coq éveille les populations de la côte. », Strabon, 60 avtJC-20 après. 

                                       EXERCICE d'écriture - imitation - trame 

Ecoute bûcheron, arrête un peu le bras. Ne vois-tu pas ce que tu fais ?

Forêt, toi qui ...(ce qu'elle apporte de positif; animaux ; gens  qui s'y réfugient)

S'il fait cela, tu deviendras...

Il n'y aura plus...ni de ni de ... Tu seras changée en ...

Adieu forêt...où quand j'étais enfant

je vis.../j'entendis.../je vécus...

Adieu arbres...(tilleuls/bouleaux/chêne...) petite description

Hommes ingrats, vous n'avez pas reconnu, compris...

                                          Et pour finir une maxime générale *1

Sur les métamorphoses opérées par le temps qui efface tout (pour que ce tout puisse recommencer autrement...) Une forêt peut devenir un champ...ou un centre de loisirs. Une forêt comme "pénalité"

*1) Réflexion sur les maximes qui, généralisantes,  cachent les responsabilités  du "Pouvoir" humain. Permettent de noyer le poisson... Autocensure et/ou désir d'apaiser ( soi et les autres) ? 

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