Au FRAC Lorraine procurez-vous le catalogue de l'exposition "Geste serpentine et autres prophéties"
Antony Gormley, FIRMAMENT III, 2009. Vue de l’installation. Photo : Allard Bovenberg, Amsterdam. Courtesy Xavier Hufkens, Bruxelles, Belgique © Antony Gormley
catastrophes naturelles
et activité humaine intensive
concourent à anticiper une fin du monde que nous annoncent conjointement et périodiquement les médias et la communauté scientifique.
Ce n’est plus la mort du soleil prévue dans plusieurs milliards d’années qui limite notre horizon, mais une apocalypse autrement plus rapide et déjà mise en images par l’industrie hollywoodienne.
Prochain rendez-vous, le 21 décembre 2012 : le calendrier maya s’arrête et notre monde avec…
Mais si l’on peut attendre jusqu’à 2017 et si l’on en croit la rumeur à l’œuvre sur internet, peut-être aura-t-on la chance d’être transporté sur Mars par un champs magnétique et d’échapper ainsi à la collision prévue de la Terre avec une autre planète (P. Phinthong).
L’histoire du monde pourrait se résumer à une simple ligne fléchée sur laquelle s’ordonnent successivement les événements-clés de notre histoire.
Le temps du monde y est circonscrit, presque maîtrisé : naissance et disparition en marquent logiquement les extrémités.
L’horizon du naufrage s’y difracte en silence (I. Bonillas) et appelle les leçons de ténèbres (W. Herzog) : tragédie majestueuse d’un monde ravagé en proie aux flammes de l’apocalypse.
Issus de l’observation de la nature, transmis par les religions ou décrits par la physique, le cercle, la spirale et la courbe proposent d’autres modèles à la forme du temps. Ils permettent de
poser d’autres hypothèses et invitent à d’autres imaginaires : l’infini petit et l’infini grand s’y rejoignent parfois dans un temps cosmologique (B. Billotte). L’éclipse solaire se fait auréole
mystique (C. McCorkle) ; face à l’astre déchu, Sisyphe répète inlassablement sa tâche absurde et existentielle (P.-E. Morelle). Et lorsque le temps se fait quatrième dimension, on suit le flux
pour se laisser porter de tourbillon en ricochet (M. Grzymala) ou pour faire corps avec l’univers (A. Gormley).
En quoi consiste le temps (I. Wilson) ?
Jonglant avec les temps physique, historique, biologique et mythologique, les artistes nous propulsent dans un temps rêvé.