De fil en aiguille... Liens Wikipedia sur une méthode et ses présupposés. Vive la science !
On peut dire que la psychologie qui faisait partie de la philosophie a à voir avec les sciences. Les "sciences naturelles", du système scolaire ( Là où tout commence...) rebaptisées "sciences de la Vie et de la Terre", avec les statistiques, l'informatique etc. Elle fait aussi partie de la politique qui, par l'intermédiaire de gens que l'on a élus pour leurs éminentes qualités et leur capacité à se mettre au service du Bien commun, organise notre vie.
Après avoir entendu pour la nième fois que les politiques assumaient au grand jour, au début du XXIe siècle, comme ils l'avaient fait à la fin du XXe, une méthode "scientifique" ( légitimée à grand renfort de noms prestigieux, de quasi divinités issues de "La médecine") afin de régler le problème de la pandémie qui "répand la terreur"... - la fameuse méthode par essais-erreurs - j'ai quand même fini par jeter un œil, ce matin, "mieux vaut tard que jamais", sur des articles proposés par internet. Dans ces cas -là, "on" tombe immanquablement sur Wikipedia. (Évidemment...je sais ce qu'on peut en dire, mais ça donne quand même des pistes pour aller plus loin et aussi des noms.)
Voilà ce que j'en ai retiré, même si je ne comprends pas tout, mais j'ai droit à l'erreur 🤨.
D'abord des "synonymes" : pour dire essais -erreurs ( «essayer et se tromper ») en mathématiques, on dit « supposer et vérifier », et en jeux vidéos ... « meurs et réessaie » ( « die and retry » ) jusqu'au succès de la recherche ou jusqu'à épuisement du chercheur ou du joueur qui, comme le chat, a, je me suis laissé dire, au moins 7 vies. Alors, du coup, on en arrive à cette phrase : "L'apprentissage par essai-erreur est au cœur des théories comportementalistes, comme le béhaviorisme ". Et là ça résonne ( ding ding 🎶 ), ça rappelle les cours de philo et le film I...comme Icare, Henri Verneuil, 1979, 1 829 220 entrées !
Le béhaviorisme, ce paradigme, une sorte de "modèle" selon lequel le comportement des animaux et donc des humains qui sont, comme on le sait/le dit maintenant, des animaux exactement comme les autres... (Ce qui vaut pour "la Bête" vaut pour "l'Homme" et vice-versa ... "Je ne veux voir qu'une seule tête !", ce qui fait, entre parenthèses, que pour eux, le sexisme n'est plus un problème, puisque femmes et hommes sont renvoyés dos à dos, réunifiés, dans le même sac... ) est conditionné soit par les mécanismes de réponse réflexe à un stimulus donné ( si plus tu sors sans ton masque, plus tu paies cher, tu vas finir par comprendre ), soit par l'histoire des interactions de l'individu avec son "environnement ". Ce dernier mot est intéressant puisqu'il renvoie à la nébuleuse écologique (cf. par exemple le Ministère de l'Environnement (1971-2007), renommé ministère de la Transition écologique, en 2020.) L'approche béhavioriste corrèle l' environnement et les comportements sans faire appel au psychisme. ( Tu fais ch... avec ta psychologie ! ) Aux États-Unis, en 1904, William James remet ainsi en cause le concept de conscience. Pour trouver des catégories "objectives", mesurables, donner des définitions, il faut tester, expérimenter, avec comme but théorique la prédiction et le contrôle du comportement. Ça rappelle la stratégie « tester- tracer- isoler ». Des stratèges ! À la guerre ... comme à la guerre !
Les théories béhavioristes trouvent leur application dans le dressage animal, ( "Viens jouer à la baballe", "coucouche panier, jusqu'à ce qu'on t'abandonne sur une route de vacances".) dans l'approche de divers troubles mentaux, ( c'est génial ! la méthode veut pouvoir soigner les maux qu'elle a engendrés ! Comme on ne fait, fichtre non, pas de psychologie, on ne parlera pas de perversité ) et aussi dans la sécurité industrielle et le management, autant dire en politique. Merci mon cher Watson ! (John Broadus Watson, 1878-1958, est un psychologue américain, fondateur du béhaviorisme.)
Prédire et contrôler
"Ce qu'il y a de chouette c'est qu'on peut prédire ton comportement coco ! Et dire que tu te crois original, unique, alors que tout est une question de molécules et d'apprentissage. Je sais d'avance ce que tu vas répondre. Tu es tellement prévisible !! Ça me fatigue, en fait. " Les rats c'est pareil, c'est comme toi, et moi , mais oui, si tu veux.
Ah ! Bons chats, bons rats et aussi bons pigeons !
Je vais te raconter une histoire du siècle dernier. Je la tiens d'un grand béhavioriste, Monsieur Burrhus Skinner. C'est l'histoire de la Skinner box.
Monsieur Skinner qui voulait rendre service à l'humanité et faire un peu comme Aristote en son temps, un traité des catégories, un jour qu'il se réchauffait les pieds aux flammes de sa cheminée eut l'idée de simplifier l'étude des mécanismes du conditionnement. Il se mit donc à rêver à un dispositif expérimental qui lui permettrait de tester les capacités de ses cobayes à subir un conditionnement, à réagir à l'expérience. Il inventa un appareil appelé "la boîte de Skinner". Il choisit son panel : des rats et des pigeons. (Par la suite, il intégrera aussi des chats). Il les faisait intervenir les uns après les autres, après leur avoir donné des noms, pour pouvoir noter les réactions de chacun et ainsi avoir une base de données suffisamment fournie pour pouvoir dire qu'il ne se trompait pas. Il accumula les preuves. L'épreuve consistait à placer un rat dans un autre milieu que le sien, ici, dans une cage (dite box) où il y a un levier mobile et à guetter sa réaction. Le premier rat, Ratinus, celui dont je vais te parler, curieux, appuya sur le levier et obtint de délicieuses graines. Puis, Ratinus commença à recevoir des petits chocs électriques, par le plancher de la cage. Il lui fallait faire quelque chose. Alors, comme précédemment, il appuya sur le levier de ses petites pattes douloureuses, ce qui eut pour conséquence d'arrêter les chocs électriques. Le rat crut comprendre ce jour-là, ( les rats sont comme nous, intelligents) qu' il n'y avait que du bien à attendre d'un levier. Le lendemain, Burrhus confronta les rats à une expérience différente. Celle de la punition. Le premier à y participer fut, bien sûr, notre vaillant Ratinus qui, peut-être sentait-il venir le coup fourré, semblait un peu plus circonspect que la veille. Il s'arma cependant de courage. Une fois dans la cage, qu'il reconnut ( il avait de la mémoire. Un minimum... ) comme ayant été son environnement de la veille, il s'écria : Oh ! Voilà le levier ! Mon ami ! (En effet, les choses ont aussi une âme, enfin une intelligence.) Il appuie tout content sur le levier Et ....Il reçoit une décharge électrique. (Merci Burrhus !) Après, il y a un remue ménage. Evidemment, ils ont peur que je sois mort ! se dit notre Ratinus terrifié mais lucide : "Dans ce cas, "Adieu l'expérience ! ". On me retire de la cage, on me prodigue des soins et on m'y réintroduit. Ah ! ils veulent s'excuser, j'entraperçois de délicieuses graines, les mêmes qu'hier ( j'ai de la mémoire ! ). Vite le levier ! Oh ! Burrhus ! Les graines disparaissent ! C'est là que Ratinus comprit que le levier n'était pas forcément son ami.
Cette petite histoire édifiante nous apprend donc que ce n'est pas dans ta perception à toi des événements que se trouve le problème, qu'il y a un sans doute toujours un Burrhus qui décide de tout.
La suite, bientôt.