Préparation - Atelier poésie du 19 mai 2015 : Lamartine, Méditations évocations apparitions : Elvire et Julie, la dame du lac

Publié le par Claire Antoine

Avec l'évocation d'un amour en toile de fond
En 1820 paraissent  Les Méditations, un recueil contenant des poèmes composés avant et après la mort de Julie Charles.
En 1820, le cycle "Elvire" est terminé.
Lamartine a un principe : il ne veut pas relater une liaison romanesque. Il refuse la confidence.
Alors qui est Elvire ?  Une muse, un personnage poétique
Et elle a des soeurs...
"Oui, l’Anio murmure encore
Le doux nom de Cynthie aux rochers de Tibur,
Vaucluse a retenu le nom chéri de Laure,
Et Ferrare au siècle futur
Murmurera toujours celui d’Eléonore !
Heureuse la beauté que le poète adore !
Heureux le nom qu’il a chanté !"

 

la Cynthie que Properce célèbre dans des Elégies.

Lui, il aurait conçu vers 30 avant J.-C., c'est donc un contemporain de Virgile, une passion pour "Cynthia*", une femme qui écrivait des vers, on ne sait pas si elle était prostituée, ou femme mariée volage, dans tous les cas, c'était une femme « libre », qui avait renoncé aux contraintes du mariage (ce qui légal) et qui veut dire qu'elle choisissait, à son gré, son compagnon du moment. *En plus, le Cynthe est la montagne de Délos.

La Laure,  de Pétrarque, poète, humaniste, un italien du XIVe s, passé à la postérité pour la perfection de sa poésie. Lui, c'est son amour pour Laure, qu'il met en scène.  l'épouse du marquis Hugo de Sade, qui venait d'avoir dix-sept ans.  Fidèle aux règles de l'amour courtois, il la chante sans donner trop de renseignements sur elle, dont  « la démarche n'avait rien de mortel »elle, qui avait la forme d'un ange » et que « ses paroles avaient un autre son que la voix humaine » Il en conclut : « Moi qui avais au cœur l'étincelle amoureuse, quoi d'étonnant si je m'enflammais tout à coup. »

L'Eléonore de Torquato Tasso ( Le Tasse) poète italien, né en 1544 à Sorrente et mort en 1595 ( la fille de Lucrèce Borgia) 

Lamartine et Elvire, le miracle d'Aix-Lès-Bains, célébration d'une passion de quelques jours. Après des interrogations sur l'identité et le lieu d'origine de l'apparition, (divinité / fille de la terre) le poème se termine sur des vers qui disent un  passage possible entre le haut et le bas; entre le passé/le présent et l'avenir.

Invocation

Ô toi qui m’apparus dans ce désert du monde,
Habitante du ciel, passagère en ces lieux,
Ô toi qui fis briller dans cette nuit profonde
Un rayon d’amour à mes yeux ;
 
À mes yeux étonnés montre-toi tout entière ;
Dis-moi quel est ton nom, ton pays, ton destin :
Ton berceau fut-il sur la terre,
Ou n’es-tu qu’un souffle divin ?
 
Vas-tu revoir demain l’éternelle lumière ?
Ou dans ce lieu d’exil, de deuil et de misère,
Dois-tu poursuivre encor ton pénible chemin ?
Ah ! quel que soit ton nom, ton destin, ta patrie,
Ô fille de la terre ou du divin séjour,
Ah ! laisse-moi toute ma vie
T’offrir mon culte ou mon amour.

 

Si tu dois comme nous achever ta carrière,
Sois mon appui, mon guide, et souffre qu’en tous lieux
De tes pas adorés je baise la poussière.
Mais si tu prends ton vol, et si, loin de nos yeux,
Sœur des anges, bientôt tu remontes près d’eux,
Après m’avoir aimé quelques jours sur la terre,
Souviens-toi de moi dans les cieux !
Puis "souvent sur la montagne", le lieu de "l'isolement" élevé désertique, ( encore le désert)
mais qui mène au bonheur. Croisement des horizontales et des verticales : " Nulle part le bonheur ne m'attend".
puis troisième texte "Le lac",
 mise en scène du lyrisme élégiaque : obsession du temps, pouvoir de la nature-miroir et de l'amour. Ce qui interroge le féminin dans la poésie lamartinienne, la voix féminine
"Ô temps suspends ton vol..." 
Exercice 
Une voix venue "d'ailleurs" vous supplie de retenir le temps pour évoquer un moment exceptionnel.
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