Relais : Prise en compte de l'injustice que représente une écriture à deux vitesses : Les édités et les auto édités proposés au prêt dans les bibliothèques

Publié le par Claire (C.A.-L.)

  Un extrait du texte, peut-être, de Nicolas Gary, ce n'est pas très clair sur la page. 

               Éviter de "créer un monde de l'écriture à deux vitesses"

 

Une députée monte au créneau. Elle (...) souligne que pour les livres papier, l'auteur reçoit une rémunération. Celle-ci est « perçue par des sociétés de perception et de répartition des droits agréée par son ministère et assurée par l'État et les librairies ». Et selon différents critères, les auteurs sont alors rémunérés pour compenser le prêt au public. (...)

« Ces dispositions ne sont applicables qu'aux œuvres qui font l'objet d'un contrat d'édition. Ainsi, l'auteur d'une œuvre qui n'a pas fait l'objet d'un contrat d'édition peut donc s'opposer (ou autoriser) au prêt de son œuvre. » Or, à ce jour, un auteur indépendant ne peut pas adhérer à une société de perception, et donc, ne peut profiter de la rémunération accordée par le droit de prêt.

Une injustice qui intrigue la députée, « dès lors que de nombreux auteurs de talents ne bénéficient pas de contrats d'édition et ne vivent donc que très difficilement de l'écriture. Elle contribue à créer un monde de l'écriture à deux vitesses ». 

 

D'autant plus que, si une partie de la rémunération des auteurs publiés dans le cadre traditionnel intervient par le pourcentage reversé à la Sofia*, par les libraires à qui un établissement public passe commande, une autre partie découle « de deniers publics pour chaque livre emprunté ». En effet, le libraire ayant fourni les livres apporte 6 % du prix public hors taxe à la Sofia, tandis que l'État verse pour sa part une rémunération respectivement comprise entre 1 et 1,5 € par inscrit en bibliothèque universitaire, et bibliothèque publique. Avec un montant global estimé par la Sofia de 11 millions € annuels. 

 

En moyenne, un livre rapporte 2,29 € à répartir entre auteur et éditeur, et à ce jour, près de 11.250 bénéficient de cette répartition, et la Sofia informe que « 351 percevront individuellement entre 1000 et 10.781 €, 2010 autres se voyant attribuer une somme comprise entre 150 € et 999 € ». Au cours de la 7e répartition, présentée en février 2013 pour l'année 2010, ce sont 13,5 millions d'euros que se sont vu attribuer les éditeurs et les auteurs. Pas vraiment négligeable donc. (...)

 

*La Sofia, Société Française des Intérêts des Auteurs de l’écrit, une société civile de perception et de répartition de droitsagréée par le ministre chargé de la Culture pour la gestion du droit de prêt en bibliothèque, la Sofia perçoit et répartit entre autres, le droit de prêt en bibliothèque. 

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