Remontée amusée du 1 septembre 2014 - Néologisme - Féminisation, refus et remplacement symbolique du "il"
Hélène Cixous et la gynocritique, n'ont pas pour but conscient ou avoué d'effacer les différences entre écritures masculines et écritures féminines. Ce qui serait évidemment réducteur et annonciateur, à terme, de mort pour toute forme d'expression... On se donne pour mission d'effacer ça et ça et de supprimer ça et ça, d'éradiquer ça et ça, de découvrir la vérité et au fond, la pureté ultimes ..."et ... s'il n'en reste qu'une... je serai celle-là"...
Il s'agit plutôt de chercher à comprendre l'écriture des femmes, comme un aspect fondamental de la réalité féminine et non un sexisme violent, étouffant, frustrant.
Dans ses textes, Hélène Cixous introduit ce qu'elle appelle
des "mots-de-corps",
des jeux de mots désignant une rupture dans le symbolique,
afin d'injecter de l'imaginaire "féminin" dans le langage :
"ellusions" à la place d"illusions".
Je me suis amusée à changer la charge masculine de quelques mots qui commencent par "il"...
Ainsi Ronsard, serait-il ellustre
elle et il devenu elle pourraient alors disparaître l'un dans l'autre
Un êlle flotterait dans mon assiette à dessert .
Ellico, créerait une délicieuse confusion, qui me fera dorénavant préférer derechef ou derechèfe.
Cette ordonnance est absolument ellisible.
Je crois que fumer du canabis ne sera plus pour longtemps ellicite
Serais-tu moins vexée si je me permettais de constater que tes propos étaient quelque peu ellogiques ?
Les elluminations en seraient-elles bien plus belles à Noël ?
Il y a encore, "ellusion", "ellusoire", "ellégal", "ellustration", "ellégitime" et d'autres...
Mais on peut aussi penser à l'inverse et parler d'"ilucubrations"...
( mais là en rajout 2023, je dis : Claire, reprends-toi ! Toi qui aujourd'hui aime -au départ pour "rigoler" ou mieux, ironiser et là, pas besoin d'affubler le mot de guillemets ...- utiliser l'orthographe dite "inclusive" !)