05 "Il est parti"
Fuite frr frr du sable
Entre les doigts
Le désert
Bien avant déjà non sens des mots.
Solitude
Chaînes qui pénètrent les chairs
En abyme, vers l’autre, contrepoint de la cime.
Tu t’abimes toi dans ton désir de saisir
Un vertige qui te tire inexplicablement
Par saccades yeux révulsés
Tiré au sol.
Pieds mains inertes
Sans volonté
Sans vie déjà.
Ramassé, rassemblé, réconforté, restauré
Pour un temps, pour un tour exhibé.
Mais un autre festin infini celui-là
T’attend. Tu remercies. Tu souris.
Sans hâte. Mais c’est fini et tu le sais.
Reste aux tiens la tristesse
Et la certitude aussi
Que dans leur cœur pour toujours
Epuré, patient, bienveillant, tu résides.
La confiance se rétablit
Les mots simples silencieux tendres pourquoi pas
Peuvent enfin resurgir.
L’amour désenchaîné. Délivré.