Théâtre : "Les copropriétaires" joués par la Cie Théâtr'ô cité sont venus au Centre Culturel de Queuleu
L Les copropriétaires du dramaturge Gérard Darier
par la troupe Theatr’ô cité. http://www.theatrocite.fr/
de Jouy-aux-arches
Mise en scène de Bruno Fogliazza avec Fred Baudart, Arnaud Grypenninck, Lindsay Mathieu, Alexis Neuschwander, Marie Rouch et Yvette Witz.
Des comédiens dynamiques, sympathiques, joyeux, bourrés de talent ! L'espace était parfaitement occupé aux deux niveaux sonores et visuels.
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C'est le jour de l'AG pour les copropriétaires d’un petit immeuble parisien, cuculotin, lyonnais, mussipontin... et cette année ils doivent élire un Président...Pour cela il va falloir faire face aux mensonges, à la mort, à la maladie...mais sur un mode plutôt absurde qui semble si réaliste ! Il n'y aura pas de véritable réglement de compte, ni d'élection. Aucune décision ne sera prise. On bouge, on parle, on chante, on danse...on évite.
Quelques réflexions dans le désordre du fil de la pensée
Une pièce référée à Feydeau/Labiche avec un soupçon du Ionesco de La cantatrice Chauve. Un vaudeville donc avec ses passages chantés, sa danse des canards, fondé sur un comique de situation et sur le jeu et les performances des acteurs. - Des accents, bien tenus jusqu'au bout ! Chapeau ! - et des dérapages contrôlés
La scène est une salle de réunion avec trois sorties possibles.
Les autres lieux : un immeuble entier des greniers aux caves en passant par les appartements présentés grâce à des appels téléphoniques, un plan/carte, des allusions aux désagréments provoqués par ceux qui y vivent.
Caricature d'un monde qui avance à toute vitesse, et ne débouche sur rien.
Des gens, - de ceux qui sont du côté des "possédants" - se dissipent en rebondissant sur les griefs qu'ils entretiennent les uns envers les autres... pour des détails.
Les personnages arrivent progressivement. On attend pour commencer la réunion des copropriétaires une jeune femme dont la grand mère vient de mourir en lui léguant tous ses biens et dont le chien Urssaf ne va pas bien du tout !
Ils resteront quasiment tous sur la scène jusqu'à la fin. Il a donc fallu les occuper et c'est très bien fait, très naturel.
Le plateau était peut-être un peu petit au moment des rondes et des danses endiablées.
Mais c'est vrai que ce manque d'espace "profite" au réalisme puisque dans un immeuble les gens se marchent tous un peu sur les pieds et qu'un bureau c'est petit.
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Les copopros au moment du salut, moment de l'entre deux,
quand le comédien " ni tout à fait un autre, ni tout à fait lui-même"
s'adresse au public en quittant progressivement son personnage pour
redevenir "un humain comme les autres"
Une photo de portable ...avec hélas ! tous ses défauts !!!!!!
Mais on les voit à peu près bien quand même.
C.A.