METZ. Extraits de " Gustave Kahn et Paul Verlaine, histoire d'une fidélité", par Philippe HOCH
EXTRAITS Copiés/collés
d'un article de Philippe HOCH, trouvé sur
http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/33746/ANM_1996_223.pdf?sequence=1
Au détour d'une page des Origines du symbolisme, Gustave KAHN rapporte dans quelles circonstances il fit la connaissance de Paul VERLAINE auquel il rendit visite dans l'Hôtel délabré de la Cour Saint-François, à Paris, où le "Pauvre Lélian" avait alors trouvé refuge. Lors d'une de leurs rencontres, fréquentes vers 1886, les deux poètes échangèrent souvenirs et impressions d'enfance. Ils trouvèrent naturellement dans l'évocation nostalgique de leur ville natale, " citadelle sans défense" sous le joug ennemi, un terrain d'entente et, plus encore, on peut le penser, de véritable complicité.
"La Moselle courait parmi les petites îles,
puis elle s'endormait, se berçant aux roseaux.
Des pêcheurs épiaient son sommeil tranquille"...
Avant KAHN, VERLAINE, on le sait avait décrit l'Esplanade, dans l'une des plus belles pages peut-être des Confessions, marquant l'importance que revêtait
" Metz possédait et doit encore posséder une très jolie promenade appelée "L'Esplanade", donnant en terrasse sur la Moselle qui s'y étale large et pure,au pied de collines fertiles en raisins et d'un aspect des plus agréables. Sur la droite de ce paysage, en retrait vers la ville, la cathédrale profile à bonne distance panoramique son architecture dentelée à l'infini..."
CComme au temps de Verlaine, les dimanches ensoleillés, le "Tout Metz" flâneur et désoeuvré s'y [donne]...rendez-vous". Les promeneurs , en dirigeant leurs pas vers le Plan d'eau, peuvent y voir, à quelques dizaines de mètres de distance, deux bustes par l'érection desquels Metz a voulu payer à l'auteur des Poèmes saturniens, d'abord, puis au peintre des Palais nomades, le tribut de la reconnaissance.
La statue en hommage à KAHN est l'oeuvre d'Anna BASS ( 1 8 7 6 - 1 9 6 1 ),
Alexis RUDIER fut chargé de la fondre.
Sur son socle, la devise du maître :
" La p o é s ie e st la v r a ie v é r i t é"
http://www.google.fr/images?hl=fr&rlz=1C1GGGE_frFR374FR374&biw
Quant au buste de VERLAINE, expressif et vigoureux, la Société des "Amis "du poète, en avait passé commande à l'artiste suisse James VIBERT ( né en 1872 ), un élève de RODIN qui avait connu VERLAINE.
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Cliché de portable CA-L fin mars 2012