À partir du 27 janvier 2012 au Frac Lorraine exposition Formes brèves - ''Notes de lecture'' - première recherche ( surtout Wikipedia...) sur les artistes rassemblés par Anja Isabel Schneider : Ján Mančuška, ’Ewa Partum, Amélie Dubois , Fabio Kacero, ’Anna Barham, Charles Sandison ...

Publié le par Claire (C.A.-L.)

   '' Toutes ces oeuvres prédisent les changements de comportement des lecteurs à l’ère du numérique.''

 Est attribué à chaque liseur/visiteur un rôle essentiel, celui d’être acteur. Forme littéraire séculaire, les formes brèves privilégient certains genres artistiques – dédicace, poème de circonstance, index, brève, jeu de mots, mot d’esprit, haïku, fragment, maxime, etc. – et sollicitent l’imagination créatrice du lecteur. Celui-ci n’est plus seulement récepteur, mais devient producteur. 

Entre textes et lecteurs, les espaces générés par les formes brèves – espaces vides ou de latence – deviennent alors une pause, un moment de réflexion, une brèche pour l’inspiration, une invitation à la création…

Extraits de la présentation trouvée sur le site du F R A C Lorraine à propos de l'exposition qui se tiendra de janvier à avril 2012 sous l'égide d'  Anja Isabel Schneider critique d’art et commissaire indépendante basée à Londres. 
Elle a étudié l’histoire de l’art aux Etats-Unis (Université de Californie), en Allemagne (Eberhard-Karls-Universität, Tübingen) et en Grande-Bretagne (Institut Courtauld, Londres) et le commissariat d’exposition au Goldsmiths, Université de Londres.
Réunissant les œuvres de 14 artistes, le projet « Notes de lecture » prend pour point de départ une œuvre de l’écrivain uruguayen Felisberto Hernández (1902–1964), afin d’explorer les notion de lecture et ses différentes modalités, expériences et structures. Les oeuvres présentées explorent les relations et interactions entre le texte et son lecteur, ainsi que la condition, l’acte et le processus de lecture, d’où émerge le sens. Elle  considère son exposition comme une lecture en soi, soumise aux interruptions et suspensions engendrées par l’architecture du lieu. Les œuvres choisies examinent les relations et interactions entre le texte et son lecteur, la condition, l’acte et le processus de lecture, d’où émerge le sens. 
De la forme brève dans l’espace de Ján Mančuška [*1972 -2011,  laisse derrière lui un héritage intrigant  pour les autres]
Artiste conceptuel qui a travaillé sur la longueur du temps et du récit, en utilisant des textes qui se chevauchent avec ses vidéos et installations. 
Il a essayé de remettre en question la présence de la signification des choses à travers les expliciter précisément. Une de ses œuvres les plus connues est l'espace derrière le mur, où un mur blanc pour projeter un texte complexe qui a parlé de l'installation elle-même, fortement inspiré par Joseph Kosuth,...
Un autre travail important à son actif est ''Réflexion'', dans lequel deux personnages racontent ce qu'ils font à la caméra .
Poèmes conceptuels d’Ewa Partum[* Artiste féministe, elle bâtit une oeuvre autour de trois pratiques: poésie et Mail Art, performances (photos, vidéos et films) et installations.]
Dans son travail, Partum utilise dès ses débuts son corps au sein de l’espace public. Actrice de la poésie concrète comme forme visuelle, elle disperse des lettres de ses propres textes dans l’espace public, revendiquant l’introduction de la réalité dans l’art. Dans les années 1970, elle développe une intense activité de Mail Art, seule possibilité d’entretenir un lien avec les artistes de l’Ouest et d’être exposée
du palimpseste sonore dAmélie Dubois [*Née en 1983,  plasticienne.]
 Le coeur de sa pratique, associant l’exploitation de technologies avancées (logiciels informatiques…) à des objets plus communs voire « trouvés » (un manuel de grammaire…), consiste toujours dans l’exploration des signes, symboles et outils avec lesquels nous nous construisons comme êtres de langage. La psychanalyse comme la linguistique se sont construites sur les troubles et manques des appareils (psychiques ou verbaux) qu’elles ont étudiés. Ainsi Amélie Dubois, provoque-t-elle des expériences de dérèglement ou dégénérescence sui generis, à partir des dispositifs informatiques eux-mêmes, sans les dénaturer, simplement en les « informant » d’un élément ou d’une façon choisi pour son potentiel révélateur. Les multiples supports aux résultats de ses recherches – texte, son, installation, performance – aboutissent dans une poétique de la lettre, du blanc et de l’intervalle qui tient autant de l’art conceptuel que de Mallarmé et du « bricolage » de Lévi-Strauss.( extrait d'un texte de Morad Montazami ) 
à la taxinomie de mots inventés par Fabio Kacero,[ né en 1961 à Buenos Aires en Argentine.. Intemporelles, invisibles, impossibles  réunions Kacero Fabio  rassemble des pièces de genres différents: de faux tableaux, des boîtes lumineuses, vidéos, livres, histoires, et plus encore ...Se dévoile un  écrivain, un maître de la pensée intuitive et rationnelle. Guide des réunions et de dispersions impossibles. Les livres sont ouverts ou fermés (rabat) mais ils  sont toujours vides, la lecture est perçue, mais pas touchée. L'enseignant n'a pas de leçon, que les versions des mammifères arctiques discípulo. En roi malade: l'ours polaire devient bipolaire. L'incapacité symétrique à voir. Le monde est dieu Janus, et répond Fabio Flavio Kacero Kacer.
 
 des jeux de lettres d’Anna Barham [Anna Barham ( Londres ) travaille avec une grande variété de médias, y compris la sculpture, la performance, la vidéo et le dessin.]
 Son travail est fondé sur les possibilités de liquide de la langue et les formes, l'élaboration apparemment limitée des points de départ dans une liberté paradoxale. Depuis longtemps elle s'intéresse à  l'utilisation de l'anagramme. Elle compare les blocs de construction de villes aux  unités de base du langage, des alphabets et des mots, et leur capacité à construire de nouvelles formes. 
au ballet de mots de Charles Sandison, artiste qui se passionne pour toutes sortes de théories, biologiques, physiques, médicales, politiques, linguistiques, etc. Son attention se porte en particulier sur les systèmes de communication qu'elles instaurent et les pouvoirs qu'elles mettent en place.
S'emparant de ces théories, il écrit un programme informatique qui simule leur application et propose une réflexion pointue sur la territorialisation des connaissances et du pouvoir. 
Les œuvres de Sandison sont générées par un programme informatique, qui projettent des mots ou des signes dans un lieu obscurci. Ils se déplacent, individuellement ou en groupe, se chassent, s’organisent, se repoussent, se modifient, retraçant sans cesse les frontières d’un territoire où les rapports sont toujours renouvelés. 
Les œuvres sont installées in situ et s'adaptent à l'architecture du lieu tout en sculptant l'espace, les traces lumineuses épousant les surfaces qu'elles rencontrent. (...)
À l’envi, il recompose des phrases en comblant les espaces par des verbes, imagine des relations improbables, se laisse entraîner par le séduisant ballet de faisceaux lumineux ou encore captiver par les mouvements stratégiques de ces signes. Il observe ainsi l’influence ou la prise de pouvoir de certains au détriment d’autres ou encore les réinterprète. Les mots (good, evil, love, hate, male, female, etc), en dépit d’une simplicité qui semble polariser et caricaturer les rapports, construisent des réseaux infinis de sens que l’esprit critique rejette, mais dont l’imagination s’empare pour les rendre visibles dans un monde intérieur. 
La technologie et la précision de la programmation servent in fine un projet poétique: "… parfois, j’essaie de visualiser le voyage d’un mot quand il quitte les lèvres d’une personne et se dirige vers son destinataire, ou j’imagine, lorsque je suis dans une bibliothèque, que tous les livres murmurent. Je vois alors une nuée d’oiseaux qui semblent se déplacer de manière chaotique et qui pourtant poursuivent leur voyage. L’espace physique et les vides entre les mots tiennent lieu de pronoms et de verbes. J’utilise cette articulation entre la signification, les mots et entre les espaces comme un moyen d’échapper au pouvoir autoritaire du langage…" Charles Sandison 
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