Avoir envie... 3 liens 1.''L'envie, passion triste...'' Podcast France culture ''Du côté de chez soi'' 2. actu-philosophia sur Christopher Lasch, par Nicolas Rousseau 3. Gadeau Ludovic, « Vers une société du narcissisme pervers », Connexions, 2015/2
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/du-cote-de-chez-soi/l-envie-passion-triste-8521318
Enregistrement au Théâtre du Rond-Point à Paris, les 19 et 20 octobre 2013 à l’occasion du Festival ‘’Mauvais Genres’’
Christopher Lasch : La révolte des élites et la trahison de la démocratie
Dans son dernier livre, le sociologue américain brosse le portrait d'élites de plus en plus coupées du peuple et montre que cette rupture s'inscrit dans un déclin général de la démocratie ...
https://www.actu-philosophia.com/christopher-lasch-la-revolte-des-elites-et-la/
"Il fut un temps où ce qui était supposé menacer l'ordre social et les traditions civilisatrices de la culture occidentale, c'était la “révolte des masses”. De nos jours, cependant, il semble bien que la principale menace provienne non des masses, mais de ceux qui sont au sommet de la hiérarchie."
3e lien - Gadeau Ludovic, « Vers une société du narcissisme pervers », Connexions, 2015/2 (n° 104), p. 165-176. DOI : 10.3917/cnx.104.0165. URL : https://www.cairn.info/revue-connexions-2015-2-page-165.htm
Copié/collé d'extraits de la dernière partie de l'article
"Contemporaine du travail de Lyotard, la recherche de Lasch (La culture du narcissisme, 1979) faisant suite aux travaux de Riesman (1950) met en avant un hédonisme de l’instant (se substituant au sens de la satisfaction dans un avenir lointain) comme une des caractéristiques majeures à ses yeux de la société de la fin du vingtième siècle. Selon Lasch, cet hédonisme masque en fait une lutte pour le pouvoir, c’est-à-dire qu’avec le plaisir immédiat, on n’assiste pas à un développement de la sociabilité, du partage ou de la coopération, mais à une plus grande habileté dans l’art d’exploiter les relations interpersonnelles à son avantage. Plus encore, Lasch discerne une sorte de théâtralisation de la vie quotidienne à travers un moi-acteur qui s’examine sans cesse, se jauge, anxieux, à la recherche de signes de « défaillance » physique ou sociale. L’imagerie et la technologie médicale étant là, tout comme les réseaux sociaux, pour confirmer ou infirmer les craintes de l’individu, à la fois acteur et spectateur, vivant entouré de miroirs : « En eux, nous cherchons à nous rassurer sur notre pouvoir de captiver ou d’impressionner les autres, tout en demeurant à l’affût des imperfections qui pourraient nuire à l’apparence que nous voulons donner . »
(...)
Quelle société saura résister à ce que Testard (1992), il y a plus de vingt ans, a déjà identifié.
Il distinguait trois grandes étapes dans l’eugénisme dont les deux dernières sont en lien direct avec l’avancée biotechnologique :
l’eugénisme qui trie les individus ;
l’eugénisme qui trie les fœtus (avortements résultant de diagnostics par échographie, amniocentèse ou biopsie) ;
et l’eugénisme qui trie les œufs.
Cette troisième forme d’eugénisme, paradoxalement, ne semble pas soulever les mêmes questionnements ontologiques que les deux autres. (...)
La question au fond soulevée à travers les problèmes de bioéthique est bien de savoir ce qui peut contenir l’extension des possibles dans la société postmoderne.
Derrière les arguments légitimes que chacun peut développer pour assouvir ses souhaits, derrière la rhétorique qui peut emporter l’assentiment d’un groupe, reste la question du franchissement de frontières que l’accélération du progrès des technosciences repousse constamment, donc de ce qui se pose comme limite et donne son sens à la Loi."
(...) À quelle forme d’effacement tout changement de limites sociétales conduit-il et à quel renouvellement de limite participe-t-il, s’il conduit à cela ? C’est précisément là qu’on peut évoquer un processus possiblement pervers à l’œuvre, en ceci que la perversion est déplacement, ou plutôt effacement des limites, abolition des frontières qui bordent les états différenciés (comme ouvert/fermé, attirance/répulsion, présent/absent, actif/passif, phallique/castré, masculin/féminin, accusateur/accusé, bourreau/victime, etc.) et déploiement de tous les possibles, de toutes les combinatoires. L’accélération du changement qu’autorise le progrès technoscientifique ouvre-t-elle à des formes de régulations nouvelles s’inventant au fur et à mesure du changement ou bien façonne-t-elle à notre insu les clés de boîtes de Pandore que la société postmoderne ouvrira sans même le savoir ? Qu’en est-il par exemple des alliances entre l’économie libérale et les progrès de la génomique ?
L'envie
L’un des sept péchés capitaux…
Tout péché apporte du plaisir
Vertige
« Vivre dans l’instant est la passion dominante »
J'ai envie... j'ai très envie d'une glace à la vanille, non, plutôt fruit de la passion, avec une pointe de gingembre, ou non, fraise avec une feuille de menthe. Oui, ça ! Mettez m'en deux, et puis non, trois !
L’envie désigne un désir dont le sujet ne connaît pas toujours l’origine
Être plus attirant, c'est la publicité qui le dit, en assumant, revendiquant ses envies