Lien ''les temps Modernes'' : Interrogation sur la/les parole/s grâce à Charlie Chaplin
Dans Les Temps Modernes
Mise en cause du langage, ( Charlie Chaplin envisage la parole comme un mal ) et de son instrumentalisation.
Un mot pour une idée. L'abstraction " irréelle", intouchable, violente, qui ne fait pas signe, ne se conjoint jamais, ou alors en biaisant et qui dès lors peut conduire aux pires extrémités.
Langage" préconceptuel" dans l'avant du langage
- signifiant toujours de l'adhésion - même décalée - entre un mot et un sens, -
aux temps (primordiaux, mythiques) du corps, de la danse, de la musique et du chant, du plaisr du partage, du jeu.
Charlot perd les paroles de la chanson qu'il doit chanter mais qu'il ne connaît pas, qu'il croit avoir écrit sur ses manchettes,
et il restitue leur apparence, en se fiant à la musique, pour un public réceptif et complice,
en sons qui s'articulent, formant une chaîne de paroles donnant l'apparence auditive d'une langue à chansons.
Harmonie et communion
Les publics celui de la salle, celui des coulisses, de l'orchestre et les spectateurs du film... finissent par pouvoir reprendre avec lui ce qu'ils perçoivent comme un refrain entraînant, amusant.
Car les « mots parlés » qui semblent dénués de sens, - inscrits comme au temps du cinéma muet en bande au bas de l'écran, nous mettant sous les yeux l'aspect onomatopéique et insensé du tissage auditif - rebondissent sur le corps de Charlot qui danse.
Le corps qui dans le mouvement de la danse, ne ment pas, devient en quelque sorte le repère du sens.
Mots dansés et lancés vers un public assis et subjugué qui leur confère , par son adhésion leur puissance et que Charlot relance à chaque fois après les avoir à nouveau comme brassés, reconfigurés.
et la chanson finit par être complètement différente de "Titine "