'' Celui qui s'émeut me rend à la vie'' A-M Albiach; Relais Poezibao - La mort d' Anne-Marie Albiach (1937-2012) 3 Liens : 1) cipmarseille.fr; 2) youtube.com lecture par la poétesse elle-même de ''Une Géométrie''; 3) couverture du livre de J-M Gleize ''Vers A-M Albiach'' , coll. ''L'extrême contemporain'' aux éditions Belin
05/11/2012
J'apprends, par Poezibao, la mort, hier, d’Anne-Marie Albiach, une poétesse française qui m'a beaucoup inspirée.
Son œuvre relève de ce que l'on nomme « poésie blanche » ou « poésie abstraite ».
Anne-Marie Albiach, La Ligne
LA PERTE, Figurations de l'image,Flammarion, 2004, page 38
la voix distincte,
la voix mortelle parmi les sédiments – dans
les interstices vocaux une rumeur persiste.
Blancheur et le roc maintient l’ascendance –
la disponibilité de l’écrit : ce qui se dédit
a lieu. Dans une déperdition du sol, la terre
oeuvre sur la page, s’élabore, se démultiplie
en une cécité seconde ou ternaire.
Telle rectitude dans les éclats : plusieurs
niveaux s’adonnent à une apparente répétition.
Le minéral cerne une réplique de l’incertain –
du « il » qui s’efface pour apparaître à nouveau.
Une courbe saisit la parole acquise et
réitère une absence corporelle – l’invocation
se fait matière, se révèle dans une mémoire
immédiate.
Épiant des formes lointaines, éblouissement
circonscrit ou aléatoire de la récidive et l’air
s’irradie : bouche fermée
Emouvant souvenir