"Poezibao apprend à l’instant, par
Christian Tarting, lui-même prévenu par Claude Royet Journoud, la mort d’Anne-Marie Albiach."
Anne-Marie ALBIACH
poétesse française qui,
je le sais aujourd'hui, sans l'avoir jamais lue auparavant, m'a inspirée
Apprendre, enfin, maintenant, seulement,
hélas,
à la connaître !
A consulter entre autres
http://www.cipmarseille.com/auteur_fiche.php?id=104
http://www.cipmarseille.com/pop_audio.php?id=125
Se référerégalement au dossier consacré à Anne-Marie Albiach
dans le Cahier Critique de Poésie n° 5.
Dossier : Anne-Marie Albiach
Jean Daive
Entretien avec Anne-Marie Albiach [p. 5]
Jean Frémon
Le théâtre de la voix [p. 15]
Michel Couturier
Lettre à Anne-Marie Albiach [p. 22]
•
Trois lectures de État
Éric Pesty
« la voix échappe » [p. 27]
David Lespiau
États des équilibres [p. 31]
Jean-Noël Orengo
L’impact logique [p. 37]
•
Jacques Roubaud
Somme amalgamée [p. 41]
Francis Cohen
Desdémone n’est pas dupe de la luxure [p. 43]
David Verdier, Franck Christoph Yeznikian
Entretien [p. 51]
Emmanuel Ponsart
Bibliographie sommaire [p. 63]
Claude Royet-Journoud
Bibliographie complémentaire & succinte [p. 67]
•
Anne-Marie Albiach, LA LIGNE
LA PERTE, Figurations de l'image,Flammarion, 2004, page 38
la voix distincte,
la voix mortelle parmi les sédiments – dans
les interstices vocaux une rumeur persiste.
Blancheur et le roc maintient l’ascendance –
la disponibilité de l’écrit : ce qui se dédit
a lieu. Dans une déperdition du sol, la terre
oeuvre sur la page, s’élabore, se démultiplie
en une cécité seconde ou ternaire.
Telle rectitude dans les éclats : plusieurs
niveaux s’adonnent à une apparente répétition.
Le minéral cerne une réplique de l’incertain –
du « il » qui s’efface pour apparaître à nouveau.
Une courbe saisit la parole acquise et
réitère une absence corporelle – l’invocation
se fait matière, se révèle dans une mémoire
immédiate.
Épiant des formes lointaines, éblouissement
circonscrit ou aléatoire de la récidive et l’air
s’irradie : bouche fermée