Quelques extraits d'un texte de Jean-Pierre Vernant sur le lien familial... même si c'est dur ...- ''Tisser l'amitié'' lien http://www.site-magister.com/prepas/page7e.htm

Publié le par Claire (C.A.-L.)

 

 

accompagne poème impuissance violente

 

 

Le "Je" est celui de  Jean-Pierre Vernant (copié/collé qui me convient aujourd'hui) 

Car, il est nécessaire que je médite pour trouver la paix.

Une sérénité suffisante pour affronter le WE. 

" Le sentiment de communauté [...]se retrouve [..] dans le lien familial. Ok. [...]

 Les membres d'une même famille se disputent,

se font les pires coups,

mais ils sont unis en même temps par une sorte de solidarité fondamentale. Ok.

J'ai souvent dit que, dans la Résistance aussi, il y avait quelque chose de ce type. Quand je rencontre quelqu'un que je ne connais pas et dont je sais qu'il a été un résistant actif, même si c'est un adversaire politique, j'éprouve un sentiment d'appartenance analogue à celui que je peux avoir en retrouvant un arrière-cousin : « Il est des nôtres...».

Dans une famille, les histoires qui circulent, les traditions qu'on a entendu raconter, les souvenirs d'enfance forment une espèce d'horizon commun que l'on partage.

Quand quelqu’un s’y inscrit, cela ne signifie pas [...] qu'on ait envie de se précipiter dans ses bras, mais on l'embrasse quand même sur les deux joues, ( aujourd'hui, on shake) ce qui est une façon de le reconnaître comme proche.

Les racines communes, les liens familiaux viennent tout d'un coup renforcer votre identité et on se reconstruit soi-même en retrouvant des membres de la famille à laquelle on appartient.

Les sentiments qu'on éprouve à l'égard de soi et à l'égard des autres sont liés à ce qu'on a ressenti autrefois.

C'est, au fond, le problème du temps : on n'est plus le même, les choses se défont, et on refait son tissu personnel avec la présence de ceux qu'on n'a pas vus depuis longtemps, quand on peut évoquer avec eux toute une série de souvenirs auxquels on ne pense jamais. Le passé revient, et revient partagé. Si on y pense tout seul, on ne sait même pas s'il est vrai, mais, à partir du moment où il est intégré au folklore familial, il devient une partie de votre histoire.

   D'un autre côté, la solidarité familiale évoque aussi l'idée de clan, et le clan suppose l’exclusion, le secret; les parties rapportées ne sont pas dans le coup.[...] "

 

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