Relais - Rencontre chez Hisler-Even, vendredi 8 novembre 2024, à 17 h 30, avec Gül Ilbay, autour de la pièce de théâtre intitulée ''L'affaire Journal Tan'' de l'écrivain dramaturge Erhan Gökgücü 2 liens 1) editions-harmattan.fr; 2) hisler.fr

Gul Ilbay sera présente afin de nous parler de la pièce en deux actes, "L'affaire Journal Tan" d'Erhan Gökgücü publiée aux éditions l'Harmattan, dans la collection ''Regards Turcs''. Des lectures émailleront son propos. 

L'ouvrage est présenté et traduit du turc par Sevgi Türker-Terlemez et  Serpilekin Adeline Terlemez. La postface est de Funda Gökgücü. 

Dramaturge reconnu, auteur de « Giordano Bruno », 

(pièce musicale en deux actes, où il met en scène la condamnation du moine dominicain italien, philosophe  et théologien qui s’oppose à l’Église pour défendre la liberté de pensée  face à l'intolérance idéologique et dont la vie prend fin sur le bûcher à Rome, en 1600), 

Erhan Gökgücü met en scène, avec cette nouvelle pièce, publiée en mai 2024, l' histoire de la destruction, à Istanbul, en  décembre 1945, du journal Tan/L'Aube, le deuxième plus grand quotidien turc plateforme pour les voix de l'opposition,  dont le couple Sertel est propriétaire. 

Il y raconte les combats de celui-ci : Sertel, Sabiha (1895-1968) et Mehmet Zekeriya ( 1890-1980) exposés à toute une série de censures, sanctions, condamnations... et à l'exil. Sabiha est la première femme journaliste turque a avoir été jugée par un tribunal et emprisonnée pour ses convictions en faveur des droits des femmes, de la démocratie et de la liberté d'expression.  Ils étaient amis du poète humaniste et visionnaire Nazım Hikmet avec lequel ils déménagent à Bakou, en Azerbaïdjan. C'est là qu'elle mourra, en 1968, Son époux, Mehmet Zekeriya, grande figure de l'histoire de la presse turque, décèdera à Paris.

Extrait de la postface de Funda Gökgücü

                                          "L'affaire Journal Tan" d'Erhan Gökgücü

 Le rideau s'ouvre sur une chambre d'hôpital, à Bakou. Sabiha est allongée sur un lit métallique. On devine qu'elle va se faire opérer. 

- ''Arrêtez ! Ne faites pas ça ! Ne déchirez pas les livres ! C’est humain ! C’est l’homme ! C’est l’espoir... (Elle lance un léger cri) Les fascistes, ils assiègent notre maison, y entrent en effraction.''