Crise. Dans l'attente de vivre à nouveau ( C.A.-L.)
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On se double, dédouble, redouble,
doublon, doublette, doublure
dans la douceur collante et suffocante de l'intimité, de la connaissance au toucher souple qui ne laisse rien percevoir ni pré ni post sentir humer en tâtonnant par effleurements veloutés.
Puis, pour un rien qui devient en un instant énorme, infranchissable,
c'est l'heure du désarroi.
Epier en silence et de biais. Chaleur sans étincelle. Latence attentive à l'aspérité venue du dedans peut-être et qui permettra à nouveau l'échange joyeux qui s'étonne et se réjouit.
Des milliers de fois.
C'est toujours un peu moi ou lui
Mais pas en entier.
Des reflets bien nets.
Par la fenêtre, on se voit infime dans chacun de ceux qui exécutent quelques pas de deux,
parfois même plus loin, hors du champ du regard.
Dans le miroir, on n'en voit qu'un dédoublé qui s' apprête.
et se tient fort, droit, confiant et sûr, grâce à un double jeu.
L'inversé reste d'aplomb.
Exacts contours du regard scrutateur tragiquement resté à la surface démultipliée.
Leurre illusionné du même qui se force à se voir
-Là! hep toi, là. C'est toi ?
-Moi? Non. Si ?
- Non ? Là, alors ? Ou là ? Attends-moi.
cerné dans l'orbe de l' ombre familière.
Mais la répétition rend l'attente moins inquiète.
Reste le questionnement vain pourtant sur le sens de tous les mots placébos.
Mais c'est sûr, la fraîcheur déliée désenclavée reviendra dans la puissance de la perception intérieure des différences, de leurs contours uniques et séparés,
pour vivre à nouveau.