TEXTE du "Combat interminable sous le double signe de Tantale et de Sisyphe contre la focalisation zéro. Multifocalisation. Lorsque le narrateur connaît tout de l'histoire..."
La femme fonction procréatrice.
La femme là mère enfermée
!!!! désespérant de son désir délirant d' osmose ambivalente !!!!
arc-boutée à la loi du père, limite unique possible
!!!! du désir fou fusionnel d'une interminable couvaison faim sans fin !!!!
voix maternelle comme objet perdu
pas portable
impossible à porter
sur son dos
dans son coeur
au dedans de son corps
tout au dedans au creux de son ventre
Désaveu de cri étouffé qui se perd encore et pince les tympans en échos aigüs
Malheur de la femme mère
Sauf à accepter la dépossession
la coupure du sevrage
Sauve à s'abreuver à la source de l'écriture
De la fin vers le début
Chant XI de l'ODYSSEE d'HOMERE :
suite du récit d'Ulysse.
Ulysse accède au territoire de l'Hadès.
Il converse avec sa mère et avec ses anciens compagnons guerriers.
Il parle avec le devin Tirésias qui lui donne des indications pour rentrer chez lui.
Texte en grec puis traduction de Leconte de Lisle, 1818-1894
καὶ μὴν Τάνταλον εἰσεῖδον κρατέρ᾽ ἄλγε᾽ ἔχοντα
ἑστεῶτ᾽ ἐν λίμνῃ: ἡ δὲ προσέπλαζε γενείῳ:
στεῦτο δὲ διψάων, πιέειν δ᾽ οὐκ εἶχεν ἑλέσθαι:
585ὁσσάκι γὰρ κύψει᾽ ὁ γέρων πιέειν μενεαίνων,
τοσσάχ᾽ ὕδωρ ἀπολέσκετ᾽ ἀναβροχέν, ἀμφὶ δὲ ποσσὶ
γαῖα μέλαινα φάνεσκε, καταζήνασκε δὲ δαίμων.
δένδρεα δ᾽ ὑψιπέτηλα κατὰ κρῆθεν χέε καρπόν,
ὄγχναι καὶ ῥοιαὶ καὶ μηλέαι ἀγλαόκαρποι
590συκέαι τε γλυκεραὶ καὶ ἐλαῖαι τηλεθόωσαι:
τῶν ὁπότ᾽ ἰθύσει᾽ ὁ γέρων ἐπὶ χερσὶ μάσασθαι,
τὰς δ᾽ ἄνεμος ῥίπτασκε ποτὶ νέφεα σκιόεντα.
Et je vis Tantalos, subissant de cruelles douleurs, debout dans un lac qui lui baignait le menton. Et il était là, souffrant la soif et ne pouvant boire. Toutes les fois, en effet, que le vieillard se penchait, dans son désir de boire, l'eau décroissait absorbée, et la terre noire apparaissait autour de ses pieds, et un Daimôn la desséchait. Et des arbres élevés laissaient pendre leurs fruits sur sa tête, des poires, des grenades, des oranges, des figues douces et des olives vertes. Et toutes les fois que le vieillard voulait les saisir de ses mains, le vent les soulevait jusqu'aux nuées sombres.
“καὶ μὴν Σίσυφον εἰσεῖδον κρατέρ᾽ ἄλγε᾽ ἔχοντα
λᾶαν βαστάζοντα πελώριον ἀμφοτέρῃσιν.
595ἦ τοι ὁ μὲν σκηριπτόμενος χερσίν τε ποσίν τε
λᾶαν ἄνω ὤθεσκε ποτὶ λόφον: ἀλλ᾽ ὅτε μέλλοι
ἄκρον ὑπερβαλέειν, τότ᾽ ἀποστρέψασκε κραταιίς:
αὖτις ἔπειτα πέδονδε κυλίνδετο λᾶας ἀναιδής.
αὐτὰρ ὅ γ᾽ ἂψ ὤσασκε τιταινόμενος, κατὰ δ᾽ ἱδρὼς
600
ἔρρεεν ἐκ μελέων, κονίη δ᾽ ἐκ κρατὸς ὀρώρει."
Et je vis Sisyphe qui souffrait de grandes douleurs et poussait un énorme rocher avec ses deux mains.
Et il s'efforçait, poussant ce rocher des mains et des pieds jusqu'au sommet d'une montagne.
Et quand il était près d'en atteindre le faîte, alors la masse l'entraînait, et l'immense rocher roulait jusqu'au bas.
Et il recommençait de nouveau, et la sueur coulait de ses membres, et la poussière s'élevait au-dessus de sa tête. "