in "Koltès subversif" de Stéphane Patrice
Descartes et Cie, coll. Essais, 2008
cf 4ème de couverture
" ...interprétation inédite et poétique des textes de BMK en les reliant à d'autres oeuvres, et en
particulier celles de Foucault, Deleuze et Derrida.
cf aussi Régis Debray, Sur le pont d'Avignon à l'obscénité
démocratique
Ironie du savoir, de l'érudition.
L'ordre, l'état...toutes les technologies insidieuses, rusées, les stratégies de contrôle dialectisent le trouble et la
sécurité : " il faut d'abord porter le trouble si l'on veut obtenir la sécurité"...
Retour au désert, c'est aussi histoire de la fratrie meurtrie,
du difficile dialogue entre les frères,
les sexes,
les peuples,
les générations.
Histoires des enfances sacrifiées et des conséquences de l'histoire que les hommes n'entendent ni assumer ni
pacifier
Culpabilité de l'artiste à l'égard de la culture, vécue comme violence et trahison
Pour se préserver ?
Rester du mauvais côté, celui des bourgeois et ménager son avenir dans un océan
de douleur.
" La culture n'est pas une affaire d'héritier "
Chez BMK impatience face à la langueur, aux violences de l'histoire et désespoir
...chez tous les personnages, sans pessimisme, cependant,
car la vocation de l'art c'est d'inquiéter,
sans baisser les bras,
au nom des camarades au bord du chemein.
pour Koltès,
la province est un immense monument aux morts
sur lequel les guerres se gravent les unes au-dessus des autres
misérable et héroïque
malveillante et centenaire
ambitieuse, cercueil de toutes les ambitions
sourde et aveugle, mais voix et oreilles d'un pays,
mémoire obstinée, têtue et hargneuse du peuple et de l'histoire. [...]