Poésie et société(2); le Je et le ''destin'' humain - Désir d'un 'nouvel unanimisme' - Lien avec un article de Francis Combe. L'unanimisme exploré par des poètes, à l'aube du XXe
Article de Francis Combe nimbé de la clarté douce et féconde des poètes unanimistes dont on pourrait reprendre le questionnement
Photographiés par Dornac (ou Paul Marsan) : Les premiers membres de l’Abbaye de Créteil en 1907. Au premier plan en partant de la gauche : Charles Vildrac, René Arcos, Albert Gleizes, Henri-Martin Barzun, Alexandre Mercereau ; au second plan : Georges Duhamel, Berthold Mahn, Jacques d'Otémar
(Suite/Approfondissement/Ouverture)
Quelques notes prises dans le texte en lien
La poésie met en jeu les questions philosophiques les plus importantes
Sentiment d’une force qui naît d'images à rapprocher du futurisme de Maïakovski, ou de l' expressionisme allemand.
Une attention à la vie collective et au destin humain, conjuguée, chez Romains, avec des convictions pacifistes. En1914 ils s’opposent au nationalisme. Ils publieront aux Editions du Sablier, avec le soutien de Romain Rolland, une anthologie des poètes contre la guerre dans laquelle on y retrouve Chennevière, Duhamel, Durtain, Louis de Gonzague Frick, Pierre Jean Jouve, Marcel Martinet, Georges Pioch, Maurice Pottecher, Jules Romains, Charles Vildrac, Cécile Périn et Henriette Sauret.
Les poèmes ont un peu vieilli, car ils reposaient trop uniquement sur de bons sentiments (...)
Un cas singulier : celui de PJ Jouve. En 1924, il connaît une crise mystique et se convertit au catholicisme. Du coup, il rejette ses premiers livres d’inspiration unanimiste, pour développer une œuvre hantée par sa lecture de la psychanalyse ou l’affrontement d’Eros et Thanatos nourrit la vision chrétienne du péché originel qui constituerait le drame de l’homme. Mais il restera fidèle au pacifisme de ses anciens compagnons.
La poésie adossée aux questions philosophiques
Aujourd’hui où nous éprouvons les limites de l’individualisme, nous aurions bien besoin d’un nouvel unanimisme.
Sans laisser de côté tout ce qui fait que l’homme est divisé d’avec lui-même. Oui, l’être humain est un individu singulier, être organique et subjectif, mais il est en même temps un être social, un zoôn politikon, dont l’essence est faite de « l’ensemble de ses rapports sociaux ». A la poésie d' aujourd’hui le rôle de dire/exprimer l’individuel et le collectif.